Mère Teresa de Calcutta inscrite dans le calendrier romain général
Augustine Asta - Cité du Vatican
«Vivant l’Évangile avec profondeur et audace, sainte Teresa de Calcutta est témoin de la dignité et du privilège du service humble. Parce qu’elle voulait être non seulement la dernière, mais la servante des derniers, elle est devenue un modèle de miséricorde et une véritable image du Bon Samaritain», indique le décret portant inscription de la célébration de la mémoire de sainte Teresa de Calcutta dans le calendrier du rite romain, le 5 septembre, en tant que mémoire facultative.
Ledit décret signé par le préfet du dicastère pour le Culte divin et la Discipline des sacrements, le cardinal Arthur Roche, précise par la suite qu’«il faudra donc insérer dans tous les calendriers et livres liturgiques pour la célébration de la Messe et de la Liturgie des Heures, une nouvelle mémoire, en utilisant les textes liturgiques annexés au présent décret, qui seront traduits, approuvés et publiés par les Conférences des Évêques après confirmation par ce dicastère».
Mère Teresa de Calcutta, modèle de miséricorde
Le cardinal Arthur Roche, explique d’ailleurs que cette inscription, «voulue par le Saint-Père est une réponse aux demandes des évêques, des religieux et des associations de fidèles, et compte tenu du rayonnement de la spiritualité de sainte Teresa de Calcutta à travers le monde, souhaite la proposer comme un témoignage exceptionnel d’espérance pour les laissés-pour-compte de la vie». C’est d’ailleurs pourquoi, ajoute le cardinal britannique, «dans son homélie lors de la célébration eucharistique au cours de laquelle s’est déroulé le rite de canonisation de sainte Teresa de Calcutta (4 septembre 2016), le Pape François l’a présentée comme un généreux vecteur de la miséricorde divine qui, comme le "sel" qui donne de la saveur à tout et la "lumière" qui illumine les ténèbres, imprégnait tout ce qu’elle entreprenait». Le préfet du dicastère pour le Culte divin et la Discipline des sacrements, rappelle aussi qu’avec «sa mission dans les périphéries des villes et dans les périphéries existentielles», sainte Teresa de Calcutta «perdure de nos jours, comme un témoignage éloquent de la proximité de Dieu aux pauvres parmi les pauvres».
Foi et de spiritualité
En clair dans les textes liturgiques de cette célébration, «la prière de la collecte nous ouvre le cœur de sa spiritualité: l’appel à satisfaire la soif de Jésus-Christ sur la Croix en répondant par l’amour aux besoins des plus démunis», souligne-t-il. C’est pourquoi «nous implorons Dieu le Père afin qu’en imitant son exemple, nous puissions servir le Christ présent dans nos frères et sœurs qui souffrent». Pour le Lectionnaire, affirme le cardinal, la première lecture est un texte du prophète Isaïe sur le jeûne agréable à Dieu (cf. Is 58, 6-11), suivi du psaume 33: «Je bénirai le Seigneur en tout temps». «L’Évangile, précédé de l’alléluia, met en évidence la révélation des mystères du Royaume aux petits (cf. Mt 11, 25) et inclut le beau texte de l’évangile selon saint Matthieu qui, après avoir énuméré les œuvres de miséricorde, contient les paroles suivantes, merveilleusement vivifiées par Mère Teresa: “Tout ce que vous avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait” (cf. Mt 25, 40)».
En ce qui concerne la «Liturgie des heures, et après la note hagiographique, la deuxième lecture de l’Office des lectures est un texte tiré de la lettre que la sainte a écrite au père Joseph Neuner en 1960, dans laquelle, en ouvrant son âme, elle manifeste l’obscurité de l’absence de Dieu à travers laquelle elle a vécu pendant de nombreuses années, mais qu’elle a offerte joyeusement à Dieu, afin qu’en supportant fidèlement cette épreuve, beaucoup d’âmes puissent être éclairées». Les textes liturgiques s’achèvent par «l’éloge du Martyrologe romain qui la place désormais en première position des célébrations du 5 septembre».
Petite par la taille mais grande par l’amour
Le cardinal souhaite que l’insertion de la célébration de sainte Teresa de Calcutta dans le Calendrier romain général «nous aide à contempler cette femme, phare de l’espérance, petite par la taille mais grande par l’amour, témoin de la dignité et du privilège de l’humble service dans la défense de toute vie humaine et de tous ceux qui ont été abandonnés, rejetés et méprisés même dans le secret du ventre de leur mère». Mère Teresa est née dans une famille albanaise, à Skopje, le 26 août 1910, et baptisée du nom de Gonxha Agnes. Dès son plus jeune âge, ses parents l'ont habituée à vivre en louant le Seigneur et en aidant les plus démunis.
Toujours prête à se pencher sur les pauvres et les nécessiteux, elle s'est aussi fortement engagée dans la défense de la vie naissante. Dans son discours lors de la remise du prix Nobel de la paix, le 17 octobre 1979, elle a déclaré que le plus «grand destructeur de la paix […] est l'avortement». Mère Teresa a été béatifiée par le Pape saint Jean-Paul II le 19 octobre 2003. Elle «a allumé la flamme de l’amour, il vous faut poursuivre cette œuvre. Le monde en a besoin», avait déclaré le Pape polonais à l’assemblée des fidèles.
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