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Le Pape François lors de l'Angelus du 28 février 2021 Le Pape François lors de l'Angelus du 28 février 2021 

Բéܲ: soyons des «lampes de l'Évangile» qui partagent la lumière du Christ

Avant la è de l’Բéܲ de ce deuxième dimanche de Carême, le Pape François a proposé un commentaire du mystère de la Transfiguration, au cœur de l’Évangile du jour. Cet épisode de la vie de Jésus nous rappelle que la victoire de la Résurrection succèdera aux épreuves de la vie. Il s’agit aussi une invitation à porter au monde la lumière de l’Évangile.

Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican

Avant la souffrance du mont du Calvaire, c’est la lumière émanant du Christ que les fidèles sont appelés à contempler avec les disciples sur le mont Thabor. La Transfiguration du Seigneur anticipe «son image de Ressuscité», a expliqué le Pape François. Jésus offre à Pierre, Jacques et Jean «la lumière pour passer à travers les ténèbres». La joyeuse annonce de Pâques transparait déjà: «la mort ne sera pas la fin de tout, car elle s'ouvrira à la gloire de la Résurrection».


Un signe d’espérance

Comme l’a souligné le Saint-Père, «cet "avant-goût" de lumière au cœur du Carême» est une «invitation à nous rappeler, surtout lorsque nous traversons une épreuve difficile, (...) que le Seigneur est ressuscité et ne permet pas aux ténèbres d'avoir le dernier mot».

Face aux mystères de la mort, de la maladie, de la douleur innocente, devant «le scandale de la croix et les exigences de l'Évangile», invitant au don de sa propre vie, nous nous effrayons souvent et nous trébuchons, comme les disciples aux côtés de Jésus. «Nous avons donc besoin d'un autre regard, d'une lumière qui éclaire en profondeur le mystère de la vie et nous aide à dépasser nos schémas et les critères de ce monde», a indiqué le Pape. Il s’agit alors de «gravir la montagne», afin de «contempler la beauté du Ressuscité qui allume des lueurs de lumière dans chaque fragment de notre vie et nous aide à interpréter l'histoire sur la base de sa victoire pascale».

Être des témoins authentiques

Le Souverain Pontife a toutefois appelé au réalisme: prendre de la hauteur «ne doit pas devenir une paresse spirituelle. Nous ne pouvons pas rester sur la montagne et profiter seuls de la béatitude de cette rencontre», a-t-il averti. Il faut revenir «dans la vallée, parmi nos frères et sœurs et dans notre vie quotidienne».

«Nous devons nous méfier de la paresse spirituelle : nous sommes bien, avec nos prières et nos liturgies, et cela nous suffit», a-t-il insisté. «Prier, ce n'est jamais échapper aux labeurs de la vie; la lumière de la foi n'est pas pour une belle émotion spirituelle», a poursuivi François. «Non, cela n'est pas le message de Jésus». Cette lumière reçue dans la rencontre avec le Seigneur doit être partagée. «Allumer de petites lumières dans le cœur des gens, être de petites lampes de l'Évangile qui apportent un peu d'amour et d'espoir: telle est la mission du chrétien», a conclu le Pape. 

Les conseils du Pape pour le Carême 

À l'issue de la prière de l'Angélus, qui a été suivie d'un appel pour le Nigéria et à l'occasion de la Journée mondiale des maladies rares, le Pape François a appelé à un jeûne de «commérages et de médisances» durant le Carême, ainsi qu'à la lecture régulière d'un passage de l'Évangile. 

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28 février 2021, 12:09

L'Բéܲ est une è en mémoire du Mystère de l’Incarnation du Christ, récitée trois fois par jour : à six heures le matin, à midi et le soir vers dix-huit heures, au moment où sonne la cloche de l’Բéܲ. Son nom Angelus dérive du premier verset de la è en latin : Angelus Domini nuntiavit Mariae. Elle consiste en une lecture brève de trois textes simples sur l’Incarnation du Christ, et la récitation de trois «Je vous salue Marie». Cette è est récitée par le Pape tous les dimanches et les jours de fête à midi place Saint Pierre. Avant de réciter la è, le Pape prononce un bref discours se référant aux Lectures du jour. Après la è, il salue les pèlerins.

Entre Pâques et Pentecôte, l’Բéܲ cède sa place au Regina Coeli, une è qui fait mémoire de la résurrection de Jésus Christ, et à la fine de laquelle le Gloria est récité trois fois.