Nicaragua: le Pape appelle Ă la reprise du dialogue au plus vite
C'est «uni aux évêques du Nicaragua» que le Pape a exprimé ce 3 juin sa douleur face aux graves violences perpétrées par des groupes armés nicaraguyens, réprimant les protestations sociales. «Je prie pour les victimes de ces graves violences et pour leurs proches», a déclaré François, très préoccupé de l’aggravation du conflit social dans ce pays d’Amérique latine.
Le Pape suit la situation avec attention
«L’Église est toujours en faveur du dialogue», et appelle «à respecter la liberté, et avant tout la vie», s’est empressé de suggérer le Saint-Père, qui avait déjà invité à la fin des violences, le 22 avril dernier.
En ce premier week-end de juin, six personnes sont encore décédées dans les manifestations à Masaya, près de la capitale, Managua.
Les évêques ont suspendu le dialogue national
Les évêques du pays, eux, avaient fait part de leur profonde douleur face à cette tragédie, le 31 mai, condamnant «tous les actes de répression par des groupes proches du gouvernement». En raison de cet enlisement du conflit et de la sévère répression gouvernementale, ils avaient déjà annoncé suspendre «le dialogue national», à savoir les discussions entre gouvernement et opposants dont ils assuraient la médiation.
Une vague de fond populaire contre le président Ortega
Malgré la réprobation de la communauté internationale, Daniel Ortega martèle qu'il ne partira pas, rejetant ainsi les demandes de l'opposition en faveur d'élections anticipées afin d'abréger son mandat, prévu jusqu'en janvier 2022. La contestation populaire est partie au Nicaragua d'une réforme des retraites - abandonnée depuis -, mais a vite tourné à un mouvement général de rejet du chef de l'État, accusé de confisquer le pouvoir depuis plus de dix ans maintenant.
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