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Albertine Solohery - Cité du Vatican avec Marcel Ariston Ble - Abidjan

Malgré leur fragilité, canne à la main pour certains, et d’autres dans des chaises roulantes accompagnés par leurs petits-enfants, nombreux étaient les grands-parents et personnes âgées qui sont venus participer à la messe en l’honneur de la journée qui leur est consacrée dimanche 23 juillet 2023. La célébration a eu lieu à la paroisse Notre Dame de l’Incarnation de Cocody Riviera Palmeraie d’Abidjan.

C’était une journée de joie pour ces hommes et femmes qui se sentaient fiers d’être honorés par l’Église. «C’est une bonne journée, le Pape a bien fait de penser à nous parce qu’on était en train d’être oubliés» a déclaré Konan Kouakou Lazare, grand-père de 72 ans. Pour valoriser l’image des personnes âgées, le père Pierre-Claver Yessoh N’Guessan a invité les fidèles à ne pas les mettre à l’écart, car elles sont les «mémoires vivantes de l’Église et de la société».

«Ne pas baisser les bras» pour éduquer les enfants

Pour Konan Kouakou Lazare, cette journée n’a pas seulement pour but de les mettre en lumière mais également de leur rappeler leurs devoirs qui est de «donner ce que nous avons reçu à nos enfants, à nos petits-enfants pour qu’il y ait une connexion entre la génération qui s’en va et celle qui vient». Cependant, les réalités que vivent les personnes âgées diffèrent d’une famille à une autre. Konan Kouakou a constaté que certains enfants d’aujourd'hui ont des relations difficiles avec leurs grands-parents. «Avant on allait rendre visite à nos grands-parents sans qu’on nous le demande. Aujourd’hui, ils viennent quand ils veulent», a-t-il regretté. De son côté, il se sent heureux en affirmant avoir eu de la «chance de venir à l’Église avec mes petits-enfants, mais il y a d’autres que ces derniers ont rejeté carrément».

Flore Konan, une octogénaire, réaffirme la volonté des personnes âgées de ne pas baisser les bras pour éduquer les enfants. «C’est par eux que la vie se prolonge, donc nous devons leur transmettre la foi pour qu’ils puissent prendre le relais de la chrétienté et pour que l’Église puisse rayonner», a-t-elle assuré. Elle a également souligné que «l’avenir du monde», ce sont les enfants d’aujourd’hui. Mais comme ils vivent dans «un monde dominé par l’internet», elle regrette qu’ils «aient tendance à davantage croire ce qu’ils voient sur internet que ce que nous leur apprenons». Malgré ce défi, selon Flore Konan, les grands-parents ne doivent pas baisser les bras. C’est vrai qu’«il y a du travail à faire mais par la grâce de l’Esprit Saint, je pense que nous relèverons ce défi» a-t-elle espéré.