Cuba: le Celam, solidaire des 鱹ê±ç³Ü±ð²õ, appelle à soutenir le peuple
Le gouvernement est accusé par la communauté internationale d'avoir procédé à des «arrestations inacceptables» parmi les manifestants, tandis que la Conférence épiscopale nationale, dans une déclaration du 12 juillet, a appelé à la réconciliation et à la recherche d'accords communs en s'écoutant les uns les autres. Dans leur souhait, les évêques cubains sont soutenus par le Celam (Conseil épiscopal latino-américain), qui exprime sa solidarité avec l'Église de La Havane «face aux événements qui affectent la vie, la dignité et la liberté des personnes».
Soutenir l'espérance des Cubains
«Nous ne pouvons pas fermer les yeux, comme si rien ne se passait», écrit ainsi , en espérant que «la réponse aux demandes de la population ne soit pas l'immobilisme», ni «le durcissement de positions qui pourraient nuire à tous». Ainsi, les évêques latino-américains et des Caraïbes font leur, l'invitation réitérée à plusieurs reprises par le Pape François, à savoir que «les cris des peuples soient entendus et les conflits résolus par le dialogue». Enfin, l'Église catholique de La Havane est encouragée par le Celam à «continuer à soutenir l'espérance des Cubains, en renforçant, comme par le passé, la sauvegarde du bien commun».
La voix de Dieu dans celle du peuple
La Conférence des religieux cubains (Concur) est également intervenue sur le climat de tension enregistré ces derniers jours sur l'île, déclarant dans une note: «Nous accueillons avec un profond respect et intérêt les cris et les espoirs du peuple en protestation». «En tant que personnes consacrées, poursuit le texte, nous vivons ces événements dans la foi et reconnaissons aussi dans ces demandes du peuple la voix de Dieu». «Ceux qui sont descendus dans la rue ne sont pas des criminels», réitèrent les religieux, «mais des gens ordinaires de notre peuple qui ont trouvé un moyen d'exprimer leur mécontentement».
Les religieux cubains suggèrent donc cinq points clés pour «surmonter la situation difficile actuelle et construire la fraternité de tous»: le premier est la protection du «droit légitime et universel qu'a tout citoyen de manifester en public ses revendications de manière ordonnée et pacifique»; le second est «la libération immédiate de tous ceux qui ont été injustement emprisonnés pour le seul fait d'avoir exprimé leurs opinions et d'avoir exercé leur droit de manifester».
Éviter le piège de la violence
Troisièmement, les religieux insistent sur la protection du «droit à l'information et à la communication, un droit qui a été violé à l'extrême en raison des coupures des lignes de téléphonie mobile et du blocage des réseaux sociaux». En quatrième point, ils exhortent tout le monde à éviter «le piège de la violence comme moyen d'imposer la vérité».
C'est pourquoi, en tant que dernier instrument clé, mais non le moindre, la Concur encourage toutes les parties concernées à «s'écouter mutuellement», afin de «remédier aux causes qui ont donné lieu aux manifestations». «Ce n'est qu'en allant à la racine des problèmes que l'on peut vraiment y remédier», conclut la note.
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