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Françoise Niamien - Cité du Vatican

Venus des quatre coins du monde, évêques, prêtres, religieux, religieuses et laïcs, prennent part jusqu’au 5 mai, à la première conférence mondiale des intercesseurs Charis à la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro, capitale politique ivoirienne.

Célébrée mardi 2 mai en la basilique Notre-Dame de la Paix de Yamoussoukro, la messe d’ouverture a été présidée par Mgr Joseph Aka Kacou, ordinaire du lieu. «Si nous nous sommes donnés rendez-vous au pied de Notre-Dame de la Paix pour intercéder, c’est que nous sommes confrontés à des difficultés ou à des situations difficiles», a rappelé Mgr Aka dans son homélie. Dans la Bible, a-t-il poursuivi, «l’intercession a toujours été la conséquence d’une situation difficile», citant l’exemple de la reine Esther et de son peuple dont l’histoire a inspiré le choix du thème de cette première conférence mondiale «Pour un temps comme celui-ci».

La prière dans les moments difficiles

«Devant les situations difficiles auxquelles sont confrontées nos nations et nos peuples, nous disons qu’il faut prier», assure l’évêque, qui rappelle toutefois que «le bon Dieu ne viendra pas effectuer le travail à notre place», lui qui nous a doté de tant de «capacités intellectuelles et humaines». L’évêque de Yamoussoukro a interpellé les politiques, guides religieux, organisations de la société civile et tous les citoyens, à se «remettre en question et faire de telle sorte que la gouvernance politique et religieuse ne se déclinent pas en termes de domination, d’autoritarisme, de népotisme et de favoritisme; mais en termes de service fraternel à la communauté basé sur la charité et la justice, la vérité et la transparence».

Pour le don d’un bon pasteur

Prions, a-t-il encore exhorté, pour que le règne du Christ Ressuscité, l’unique vrai et bon pasteur advienne dans nos cÅ“urs pour transformer nos personnes, nos familles, nos communautés et nos nations. Mgr Aka estime que pour cela, il faut demander au Seigneur «de nous donner des brebis qui ne prennent pas leurs rêves et ambitions personnelles pour des visions divines, mais des brebis qui écoutent le berger, le pasteur». De même, il faudrait supplier le Seigneur de donner à son Église et à notre monde des pasteurs «attentionnés, qui se préoccupent non pas de leurs propres sorts, mais du sort des brebis. Des pasteurs qui sont un reflet de la bonté, de la compassion et de la générosité de Jésus, l’unique pasteur».

Objectifs de cette rencontre 

La rencontre qui se tient à Yamoussoukro découle «de ce que nous vivons aujourd’hui», a expliqué pour sa part le Dr Alphonse Bertin Fankep, coordinateur de l’équipe continentale de Charis pour l’Afrique, hôte de cette première rencontre mondiale.

Interrogé par Radio Vatican, il a indiqué que «d’un point de vue socio-culturel et politique, le monde est en général plongé dans le désarroi, dans les conflits armés, le terrorisme, des guerres fratricides dans les familles et communautés». Les personnes vivent «aujourd’hui dans un monde en proie à l’injustice. Le mensonge est désormais une norme».

De ce fait, à travers ce rassemblement mondial, a indiqué le Dr Fankep, «il est question d’éveiller les consciences sur l’urgence de l’intercession pour un monde défiguré par tant de maux». Il s'agit donc d'un moment «favorable pour qu’ensemble, nous puissions élever nos prières afin de toucher le cÅ“ur miséricordieux de Dieu», a-t-il insisté.

Messes, enseignements, louanges, moments d’intercession prophétique sont au programme de cette conférence internationale de Charis, crée en 2019 par le Pape François comme unique organe international de coordination des mouvements du Renouveau charismatique catholique.