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Marie Duhamel – Cité du Vatican

Le Saint-Siège présente ses «profondes et sincères» condoléances à la famille, à la communauté et aux fidèles de l’archidiocèse de Mandalay, encore sous le choc après l’assassinat brutal du père Donald Martin Ye Naing Win, le premier prêtre catholique a avoir trouvé la mort en raison de la guerre civile en cours depuis trois ans en Birmanie. Le 14 février dernier, son corps mutilé a été retrouvé sans vie par ses paroissiens dans l’église de Notre-Dame-de-Lourdes dans le village de Kan Gyi Taw, situé dans la région de Sagaing, particulièrement touchée par les combats opposant la junte aux forces de défense.

Devant les quelque 5000 fidèles rassemblés pour la messe de funérailles de ce prêtre de 44 ans dans l'église de son village natal de Pyin Oo Lwin, un message du chargé d'affaires de la nonciature apostolique a été lu. Mgr Andrea Ferrante y a fait part de la proximité du Saint-Siège qui condamne toute atteinte à la vie et à la dignité humaine, ainsi que toute forme de violence comme moyen de résoudre les conflits. Malgré les dangers inhérents à la guerre, le diplomate a exhorté les prêtres, les religieux et les missionnaires et les laïcs de l'archidiocèse à poursuivre «avec ardeur» leur mission, en suivant l’exemple de Jésus. «Enracinés dans son amour, que chacun soit un signe de la présence miséricordieuse du Père qui accueille ses enfants et guérit leurs blessures», les a encouragés Mgr Ferrante dans cette lettre envoyée à l’archevêque de Mandalay, Mgr Marco Tin Win. «Que la Vierge Marie puisse soutenir le peuple birman dans un esprit de communion, d’unité et de solidarité», aurait ajouté le chargé d’affaire selon l’agence Fides.

Une mort qui ne sera pas oubliée

L’Église toute entière pleure la disparition du père Donald Martin Ye Naing Win. «Nous sommes profondément choqués et attristés», assure le président de la conférence épiscopale dans un message de condoléances adressé aux fidèles de l’archidiocèse de Mandalay. «Que Dieu le Père, le Seigneur de toute vie, réconforte vos cÅ“urs en deuil et les nôtres», écrit le cardinal Charles Maung Bo, qui lance un nouvel appel pour que «l'esprit de fraternité s'éveille» et que la violence cesse.

«Que le sang et les sacrifices d'innombrables innocents, dont celui du père Donald Martin Ye Naing Win, servent d'offrande pour mettre fin à la violence qui sévit dans toute la nation», écrit-il. L’archevêque de Rangoun exhorte les responsables à prendre les mesures qui s'imposent, et à veiller à ce que justice soit rendue, afin que de tels incidents ne se reproduisent plus à l'avenir.