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Le cardinal Pietro Parolin a présidé la messe pour l'ordination épiscopale de Mgr Frederik Hansen, 18 janvier 2025. Le cardinal Pietro Parolin a présidé la messe pour l'ordination épiscopale de Mgr Frederik Hansen, 18 janvier 2025.  

Le cardinal Parolin en ǰè: l’espérance dans un monde marqué par la guerre

Le secrétaire d’État est ce samedi à Oslo pour l’ordination épiscopale de Mgr Frederik Hansen, coadjuteur diocésain. Depuis le pays scandinave, le cardinal italien a prié pour la paix dans les nombreux pays en guerre, tels que l’Ukraine, la Palestine, Israël, la Birmanie et la Soudan.

Isabelle Piro – Cité du Vatican

Un don d’espérance pour «le monde entier et en particulier pour les régions marquées par la guerre»: c’est le souhait formulé par le cardinal Pietro Parolin dans son homélie lue à Oslo ce samedi 18 janvier. Dans la capitale norvégienne, le cardinal a présidé la messe d'ordination épiscopale de Mgr Fredrik Hansen, nommé coadjuteur du même diocèse le 1er novembre dernier.

Pensées pour les nombreux pays en guerre 

En adressant une pensée particulière «aux martyrs d'Ukraine, de Palestine, d'Israël, de Birmanie et du Soudan», le cardinal a rappelé l'importance d'un «œcuménisme de l'amour fraternel», exprimé dans le pays scandinave par la «grande ouverture», le «dialogue» et la «collaboration mutuelle» qui caractérisent les relations entre catholiques et luthériens. «Ce chemin de fraternité et de solidarité chrétienne, a souligné le cardinal Parolin, est plus que jamais nécessaire et urgent pour faire face aux nombreux défis que le monde contemporain pose aux Églises».

Fraternité et solidarité

Le secrétaire d'État s'est félicité de l'aide que l'Église norvégienne et l'Église scandinave offrent aux pays en développement, «à commencer par l'accueil, au cours de toutes ces années, des immigrés et des réfugiés, avec une étreinte vraiment catholique». Apportant ensuite «le salut et la bénédiction» du Pape François au «petit troupeau» des fidèles norvégiens, le cardinal a remercié la communauté locale «pour chaque acte de “retour au cœur”» - celui si souvent invoqué par le Souverain pontife dans la récente encyclique Dilexit nos - et «pour chaque geste authentique de fraternité et de solidarité qui a fait percevoir la présence du Cœur du Christ à notre prochain».

Le ministère épiscopal comme service et non comme exercice du pouvoir

À Mgr Hansen, en revanche, le cardinal Parolin a souligné les caractéristiques nécessaires à sa nouvelle mission, à savoir «un style d'humble service» et non «un exercice de pouvoir»; une «conformation au Christ qui exige un renoncement personnel constant»; une «invocation incessante de l'Esprit», afin de ne pas finir par «dévier de la route» en s'écartant «de la foi et de la morale».

Le cardinal Pietro Parolin a présidé la messe pour l'ordination épiscopale de Mgr Frederik Hansen,.
Le cardinal Pietro Parolin a présidé la messe pour l'ordination épiscopale de Mgr Frederik Hansen,.

Enseigner, sanctifier et gouverner 

«Enseigner, sanctifier et gouverner», a ajouté le secrétaire d'État, «doivent être les tâches premières de l'exercice pastoral, visant à promouvoir, comme l'a affirmé saint Jean-Paul II dans l'exhortation apostolique Pastores gregis, ”une véritable pédagogie de la sainteté"». À cet égard, le cardinal a rappelé à Mgr Hansen les étapes de sa formation: «D'abord dans la paroisse et à la Curie diocésaine ici à Oslo, puis à Rome pour ses études et pendant onze ans dans la diplomatie papale, et ces deux dernières années en tant que sulpicien». Toutes ces étapes ont été vécues comme un «chemin de sainteté», avec des hauts et des bas. Enfin, le cardinal Parolin a confié le ministère du nouvel évêque et de toute l'Église locale «à la Mère de l'Espérance», afin qu'elle «éclaire toujours le chemin et le guide, jour après jour, vers le Ciel».

Rencontres avec les autorités norvégiennes

La veille de la célébration, le secrétaire d'État a eu des rencontres institutionnelles avec les autorités norvégiennes, en particulier avec le roi Harald V et le ministre des Affaires étrangères, Espen Barth Eide. La paix dans le contexte international a été le thème central de ces deux entretiens a expliqué le cardinal dans une interview accordée à Katolsk.no, un journal appartenant à l'Office diocésain des communications sociales.

En Ukraine, «une tragédie humanitaire»

S'attardant plus particulièrement sur le conflit en Ukraine, qui franchira en février prochain le cap tragique des trois ans, le secrétaire d'État l'a qualifié de «grande tragédie humanitaire», marquée par «tant de pertes, tant de destructions». D'où la référence à «l'offre de médiation» du Pape François, une offre «maintes fois répétée». Dans le même temps, le cardinal a réitéré l'action du Saint-Siège en faveur du «soutien humanitaire», afin de «contribuer à créer les conditions d'une paix future». «Nous avons donné la priorité aux enfants et nous avons travaillé pour leur permettre de retourner en Ukraine, dans leurs familles», a-t-il déclaré, faisant référence à l'initiative du cardinal Matteo Maria Zuppi, président de la Conférence épiscopale italienne et envoyé spécial du Pape à Kiev, Moscou, Washington et Pékin.

Pour une paix juste et durable

«Le Saint-Siège a également travaillé activement à la libération des prisonniers de guerre et à l'amélioration de leurs conditions de détention», a rappelé le cardinal Parolin. «Il s'agit d'efforts importants pour créer les conditions qui rendent la paix possible». Espérant une fin du conflit le plus rapidement possible, le cardinal a conclu l'entretien en soulignant que «pour établir une paix juste et durable, il faut la confiance» entre les parties impliquées.

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18 janvier 2025, 13:32