À l'ONU, Mgr Caccia exhorte au cessez-le-feu et à la création d'un État palestinien
Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican
«Il est essentiel d’éviter qu’une population entière ne paie les conséquences d’un acte terroriste odieux». À la tribune des Nations unies mardi 24 janvier, l’observateur permanent du Saint-Siège à l'ONU de New York, Mgr Gabriele Caccia, a rappelé les lignes directrices du Saint-Siège pour un cessez-le-feu à Gaza.
Mgr Gabriel Caccia est d’abord revenu sur les condamnations du Pape de l’attaque terroriste du 7 octobre contre Israël. Dans ses vĹ“ux au corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège, le 8 janvier 2024, François avait fait part à nouveau de sa «condamnation de cet acte et de tout acte de terrorisme et d’extrémisme. Ce n’est pas la façon de résoudre les différends entre les peuples» et, une fois de plus, avait appelé à «la libération immédiate de tous les otages détenus à Gaza».
Un appel incessant au cessez-le-feu
«Dans le même temps, le Pape a renouvelé son appel pour un cessez-le-feu sur tous les fronts», a expliqué Mgr Gabriele Caccia, à propos de la situation humanitaire dramatique à Gaza «touchant des civils innocents et causant des souffrances inimaginables». Les opérations militaires israéliennes sont à l’origine de la mort de plus de 20 000 personnes selon le Hamas, et plus de 2 millions de personnes ont été déplacées dans cette guerre.
Celui qui a été nonce pendant huit ans au Liban a aussi rappelé les exigences de proportionnalité et de respect du droit humanitaire. Il a déploré que «les hôpitaux, les écoles et les lieux de culte, qui sont tous un dernier recours pour ceux qui fuient les violences à Gaza, sont utilisés à des fins militaires et sont par conséquent attaqués». Cette riposte israélienne doit éviter qu’une population entière ne paie pour un acte terroriste odieux, a-t-il affirmé.
Le rôle de la communauté internationale
Le Saint-Père a souvent demandé à la communauté internationale de défendre le droit humanitaire car «chaque être humain, qu’il soit chrétien, juif, musulman, de tout peuple ou religion, est sacré, précieux aux yeux de Dieu, et a le droit de vivre en paix». Devant les représentants des différents pays du monde, Mgr Gabriele Caccia a répété la nécessité d’une solution à deux États avec un statut spécial pour la ville de Jérusalem. «Il est vital que la communauté internationale, avec les dirigeants de l’État de Palestine et de l’État d’Israël, poursuive une telle solution avec une détermination renouvelée dans un moment de désespoir et d’hostilité généralisés, afin que l’humanité l’emporte sur la dureté du cĹ“ur», a enfin conclu l’envoyé du Pape auprès des Nations unies de New York.
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