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«La délégation du Saint-Siège prend note du rapport fait par le rapporteur spécial sur les questions relatives aux minorités», a déclaré Mgr Fortunatus Nwachukwu. Il s’agit d’un rapport «qui examine les efforts déployés au cours des trente dernières années, pour promouvoir et protéger les droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques», depuis l'adoption de «la déclaration pertinente» des Nations Unies, a-t-il affirmé.

Dans son discours, le représentant du Saint-Siège auprès de l'ONU et d’autres organisations internationales à Genève, a aussi souligné que le Saint-Siège fait écho des préoccupations exprimées par le rapporteur spécial au sujet de la marginalisation, de l'exclusion et de la discrimination, dont continuent de faire l'objet les minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques dans de nombreux endroits du monde.

75% des minorités visées

Pour Mgr Fortunatus Nwachukwu, «il est particulièrement déconcertant que 75 % des apatrides dans le monde soient pris pour cible en raison de leur appartenance à ces groupes, et que la plupart des conflits impliquent ces minorités qui se plaignent d'exclusion et de discrimination». «Plutôt que d'être traitées avec la peur, la haine et la discrimination, ces personnes devraient être considérées comme des frères et sÅ“urs de la seule famille humaine», a-t-il déclaré, rappelant la Déclaration universelle des droits de l'homme qui stipule que «tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits». Ces droits humains fondamentaux ne doivent «jamais être considérés comme réservés aux puissants» ou au plus grand nombre, mais doivent «être respectés par tous, en tout temps et en tout lieu», a fait remarquer le représentant du Saint-Siège à l’ONU.

Enrichissement des communautés

Au nom du Saint-Siège, il a ensuite rappelé que «les différents groupes ethniques, linguistiques et religieux enrichissent la vie culturelle et sociale de leurs communautés» et que - comme l'a dit le Pape François – «lorsque nous ouvrons nos cÅ“urs à ceux qui sont différents, cela leur permet, tout en continuant à être eux-mêmes, de se développer de manière nouvelle». Les différentes cultures qui se sont épanouies au fil des siècles doivent être préservées pour éviter que notre monde ne s'appauvrisse, a dit le Pape.

En même temps, a conclu Mgr Nwachukwu, ces cultures doivent être encouragées à s'ouvrir à de nouvelles expériences par la rencontre avec d'autres réalités, car le risque de succomber à la sclérose culturelle est toujours présent. «C'est pourquoi nous devons communiquer les uns avec les autres, découvrir les dons de chaque personne, promouvoir ce qui nous unit et considérer nos différences comme une occasion de grandir dans le respect mutuel», a souhaité le prélat.