Le ³§²¹¾±²Ô³Ù-³§¾±Ã¨²µ±ð redit la nécessité d’une coopération transnationale contre la traite
Anna Poce - Cité du Vatican
«Souvent, une culture d'indifférence et d'exclusion entoure les victimes de la traite, les rendant presque "invisibles". Pour lutter contre cela, les victimes doivent être accueillies, accompagnées et défendues avec compassion et solidarité. Les gouvernements doivent donc améliorer l'accès aux services pour les survivants de la traite et veiller à ce qu'ils reçoivent des soins adéquats, une protection qualifiée, une assistance juridique et des formes appropriées de réparation ou de restitution». Tel est l'appel lancé par Mgr UrbaÅ„czyk dans son discours lors de la table ronde organisée par la présidence polonaise de l'OSCE, lundi 4 avril à Vienne, sur le thème de la mise en place de systèmes de protection efficaces pour les victimes de la traite.
Être encore plus vigilants
Le représentant du Saint-Siège a souligné la pertinence du débat à la lumière des défis posés par la pandémie de Covid-19 et la guerre en cours en Ukraine. Il a appelé les pays européens à «être encore plus vigilants» face au risque – souligné par ailleurs par l'envoyé spécial du Pape François, le cardinal Michael Czerny, lors de sa récente visite en Hongrie et en particulier dans la ville ukrainienne de Berehove – «que les réfugiés ukrainiens, en particulier les femmes et les enfants, soient enlevés et exploités» par des trafiquants d'êtres humains, «qui cherchent à asservir les personnes vulnérables en leur offrant faussement de l'aide, puis en les prenant au piège».
De nombreux acteurs mobilisés
Mgr UrbaÅ„czyk a toutefois rappelé l'engagement et les efforts déployés par les gouvernements nationaux pour prévenir la traite et protéger les victimes de ce qu'il a qualifié de «crime odieux», mais aussi par les ONG et la société civile, ainsi que ceux par l'Église catholique et des centaines de congrégations religieuses et d'organisations laïques qui offrent un refuge à ces personnes et Å“uvrent à leur intégration sociale. «Ces efforts, a-t-il poursuivi, créent un environnement qui accueille, protège et prend soin des victimes et leur offre des ressources physiques, psychologiques, juridiques et socio-économiques pour soutenir leur guérison et leur réintégration».
Nécessité d'une coopération entre les États
Le représentant du Saint-Siège auprès de l’OSCE a ensuite souligné la nécessité que les procédures juridiques protègent également les parents et amis des victimes, qui subissent souvent certains des «effets secondaires de la traite», tels que l'extorsion et le phénomène de mise au ban de la société. Il est selon lui prioritaire de réduire le risque de nouvelle victimisation, en mettant en garde contre le recours à l'expulsion arbitraire «réglementée» des victimes de la traite. Mgr UrbaÅ„czyk a conclu en exhortant une nouvelle fois les États à coopérer «pour garantir que les victimes de la traite soient traitées de manière appropriée».
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