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Le cardinal Sandri à Damas lors de la conférence sur l'Église et ³¦³ó²¹°ù¾±³Ùé. (Vatican Média) Le cardinal Sandri à Damas lors de la conférence sur l'Église et ³¦³ó²¹°ù¾±³Ùé. (Vatican Média) 

Relancer la ³¦³ó²¹°ù¾±³Ùé de l’Église en Syrie

Les Églises et organisations caritatives catholiques de Syrie sont réunies à Damas depuis ce mardi, pour une conférence sous l’égide du Saint-Siège et de son représentant, le cardinal Sandri. Malgré les difficultés matérielles et sécuritaires, cette réunion centrée sur l’aide humanitaire, est un signe d’espérance estime le préfet de la congrégation pour les Églises orientales.

Xavier Sartre - Cité du Vatican

«Le rêve d’un temps synodal de l’Église catholique en Syrie, dans ses diverses expressions rituelles, avec la présence des consacrés et des laïcs, aujourd’hui, se réalise : notre présence ici, malgré les nombreuses difficultés, est un signe d’espérance qui engendre un étonnement». Le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la congrégation pour les Église orientales, s’est réjoui de la tenue de cette conférence dont le principe a été arrêté en octobre dernier lors de l’assemblée plénière des évêques de Syrie.


Dans son adresse lue ce mardi, à l’ouverture de la conférence «Église, maison de la charité – synodalité et coordination», il en a défini les objectifs : penser, réfléchir et partager «pour prendre aussi les fardeaux des uns et des autres». «Aujourd’hui le temps est venu de faire revivre une communion plus ample au sein de chaque Église particulière, dans laquelle l’évêque est certainement le premier responsable, mais aussi celui qui promouvra les personnes les plus compétentes et qualifiées pour la coopération, y compris dans le domaine administratif, ainsi que pour les différents organismes de participation et de conseil dans chaque éparchie», a-t-il expliqué.

Prière pour l'Ukraine

Cette rencontre est aussi l’occasion de montrer que les Syriens ne sont pas seuls. Et que les Syriens n’oublient pas non plus ce qu’il se passe en-dehors de leurs frontières. «Vous qui êtes experts dans la douleur et dans l’épreuve causée par la guerre qui enveloppe de ténèbres la terre et prive les peuples de la lumière de l’espérance, offrez en ce jour votre prière et votre proximité fraternelle à tous nos frères et sÅ“urs d’Ukraine qui est, elle-aussi, bien-aimée et martyrisée», a-t-il demandé. «Espérons que s’ouvrent les cÅ“urs et les intelligences des puissants qui régissent le sort des nations, pour que cesse le massacre.»

Le cardinal Sandri a également évoqué le Pape François, qui lui a adressé une lettre à l’occasion de ce voyage à Damas. Le Saint-Père écrit que cette conférence «est une occasion de dire à la communauté chrétienne : vous n’êtes pas oubliés ; l’Église reste particulièrement concernée par votre bien-être, car vous êtes les protagonistes de la mission de Jésus sur cette terre».

Lettre du Pape François

Insistant sur la dimension synodale de la rencontre, François rappelle l’image utilisée d’un corps unique par saint Paul dans sa lettre aux Corinthiens. «Parmi les membres de ce corps, il y a de l’écoute, du partage, de l’amour, du soutien réciproque et surtout, une conscience du rôle que chacun est appelé à jouer. Quand une partie du corps souffre, les autres viennent tous l’aider, partageant ses souffrances et faisant tout leur possible pour le soulager.»

«La charité, vécue synodalement, ne laisse pas de place aux intérêts particuliers, que ce soit de la part de ceux qui donnent ou de ceux qui reçoivent, du moment qu’elle est conforme au Christ, qui se donna pour les autres», poursuit-il avant de saluer les participants. «Vos initiatives sont un signe tangible de la charité de l’Église, nourrie par l’Évangile», poursuit-il, espérant que les travaux de cette semaine approfondissent l’esprit missionnaire de l’Église.

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16 mars 2022, 13:55