Գ-è : la crise climatique nécessite des réponses coordonnées
L’observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies à Genève a établi une comparaison entre la pandémie de Covid-19 et la crise climatique : alors que la première est «arrivée de manière inattendue», la seconde «se développe depuis des années, mais n'a été abordée que récemment», de sorte qu'aujourd'hui «ses conséquences désastreuses sont déjà une réalité pour des millions de personnes dans le monde». Mais il est essentiel de se souvenir d'un aspect, a insisté le diplomate : «le changement climatique se produit partout, mais la capacité à y répondre et à s'y adapter varie grandement». Ce sont «les plus pauvres et les plus vulnérables» qui sont touchés de manière «disproportionnée». En ce sens, donc, «il est fondamental de reconnaître que la crise climatique a un visage humain», celui de «personnes contraintes de fuir leur environnement naturel parce qu'il est devenu inhabitable».
Et Mgr Jurkovič de préciser : «cela pourrait sembler être un processus inévitable de la nature», mais en réalité «la détérioration du climat est très souvent le résultat de mauvais choix, d'activités destructrices, d'égoïsme et de négligence qui mettent l'humanité en porte-à-faux avec la Création, notre maison commune». De par leur «nature et ampleur», a poursuivi l'observateur permanent, «la réalité humaine des migrations» et «la question du changement climatique» exigent «une réponse collective et coordonnée de la communauté internationale» Aucun État, en effet, «ne peut en gérer seul les conséquences», et tous «sont affectés dans une certaine mesure».
Dans la perspective de la 26e conférence des Nations unies sur le changement climatique, qui doit se tenir à Glasgow (Écosse) en novembre prochain, l'archevêque a fait remarquer qu'il est «impératif d'aborder sans plus tarder la dimension humaine du changement climatique», car - comme l'a récemment rappelé le Pape François – «nous avons une dette écologique envers la nature elle-même, ainsi qu'envers les peuples et les pays touchés par la dégradation de l'environnement et la perte de biodiversité causées par l'homme». Il ne s'agit donc pas de «questions purement politiques ou économiques», a encore souligné l'observateur permanent, «mais de questions de justice, une justice qui ne peut plus être ignorée ou reportée», car elle implique «une obligation morale envers les générations futures». Le sérieux avec lequel nous répondons à ces questions, a conclu le prélat, façonnera le monde que nous laisserons à nos enfants.
Pope Service - IP
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici