Condamnation absolue du terrorisme par le Saint-Siège à l’ONU
Pope
Devant ses pairs diplomates, Mgr Caccia rappelle qu’«aucune raison idéologique, politique, philosophique, raciale, ethnique ou religieuse ne peut jamais justifier» le terrorisme. Au contraire, estime-t-il, «le mépris total des terroristes pour la vie et les libertés fondamentales, leurs crimes innommables contre les femmes et les enfants et la barbarie sauvage de leurs actes de destruction appellent une condamnation absolue».
Il y a les actes de violence physique, mais le diplomate du Saint-Siège met également en garde contre «l'utilisation abusive de la technologie numérique par les terroristes», estimant nécessaire d'accorder une plus grande attention au «cyberterrorisme».
Appel à une stratégie mondiale
Pour lutter contre un tel phénomène, il faut donc des normes élevées qui tiennent compte «de l'État de droit, des droits fondamentaux de l'homme» et du «respect scrupuleux du droit international».
Soulignant à regret que les mesures mises en place pour lutter contre le terrorisme pouvait devenir un «obstacle à l’aide humanitaire légitime» et souvent «désespérément nécessaire», le prélat italien juge essentielle une coopération multilatérale dans ce domaine. Celle-ci doit s’appuyer sur «les quatre piliers de la stratégie mondiale de lutte contre le terrorisme», toujours «valables et pertinents» selon lui. Il s’agit de s'attaquer aux conditions qui favorisent la propagation du terrorisme; de prévenir et combattre le terrorisme; de renforcer le rôle des Nations unies; d'assurer le respect des droits de l'homme et de l'État de droit.
Concernant la propagation des idées terroristes, Mgr Caccia énumère les «remèdes aux causes profondes» de ce fléau, évoquant notamment l'éducation des jeunes, l’attention portée à ne pas exclure des individus ou des groupes de la société, la résolution des graves disparités économiques ou encore la promotion du dialogue et le respect de la diversité et de l'inclusion.
Respect de la liberté religieuse
Le prélat a enfin appelé à «la tolérance et à l'inclusion envers les minorités par une promotion solide du droit à la liberté de conscience, de religion et de croyance», car le non-respect de ces libertés peut alimenter, souligne-t-il, «un environnement propice à la violence et à l'extrémisme».
D'où l'appel final de l'Observateur permanent à encourager «une distinction positive et respectueuse entre les sphères politique et religieuse», afin de «préserver à la fois la liberté religieuse de tous les peuples et le rôle irremplaçable de la religion» dans la formation des consciences, et l'éthique dans la société.
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici