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100 ans de Stella Maris : aider les marins échoués à retrouver leur famille

Dans une lettre pour le premier centenaire de "Stella Maris" (Apostolat de la Mer), le cardinal Peter Turkson, préfet du dicastère pour le Développement humain intégral appelle à assurer la rotation des équipages bloqués en mer à cause de la pandémie.

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C'est un «merci» que le cardinal Peter Turkson, préfet du dicastère pour le Service du Développement humain intégral, adresse tout d'abord aux centaines d'aumôniers et de bénévoles de Stella Maris, engagés dans environ 300 ports et assistant plus d'un million de marins chaque année, au cours de pas moins de 70 000 visites de navires.

À l'occasion du 100ème anniversaire de la naissance de l'Apostolat de la Mer tel que nous le connaissons aujourd'hui, le 4 octobre 1920 à Glasgow, une messe sera présidée par l'archevêque des lieux, Mgr Philip Tartaglia, et sera diffusée en direct.

Covid et l'urgence humanitaire en mer

Avec la fermeture des frontières et la quarantaine imposée par de nombreux gouvernements pour faire face à la pandémie, une «crise d'urgence humanitaire en mer», selon le cardinal Turkson, s'est greffée, à tel point qu'on estime que plus de 300 000 marins et navigateurs sont actuellement bloqués en mer. «Leurs contrats ont été prolongés bien au-delà de la limite de 11 mois fixée par la Convention du travail maritime (CTM), les laissant loin de leurs proches, soumis à un stress mental et à une fatigue physique. Les appels de nombreux milieux à les considérer comme des "travailleurs clés" et, par conséquent, à créer des "canaux spéciaux" pour faciliter le changement d'équipage ont été ignorés jusqu'à présent», écrit le cardinal.

D'ici, «comme Stella Maris l'a fait depuis ses origines, nous voulons exprimer notre solidarité avec les marins» et demander aux gouvernements, ainsi qu'aux organisations nationales et internationales, de «coopérer pour résoudre cette situation dramatique en appliquant les protocoles approuvés par l'OMI (Organisation maritime internationale) pour permettre une rotation des équipages en toute sécurité. Nous voulons voir les marins bloqués en mer retourner dans leur pays et retrouver leurs proches».

Une Église proche des marins

Dans sa lettre, le cardinal Turkson revient sur la mission actuelle, qui voit une industrie maritime en pleine mutation, avec des navires toujours plus informatisés et des équipages de plus en plus multiculturels. La piraterie, la criminalisation et, enfin et surtout, la Covid-19 ont accru le stress et l'isolement. Le ministère pastoral a également évolué en utilisant les nouvelles technologies mais «aujourd'hui plus que jamais, en traçant l'avenir» de cet Apostolat «nous sommes appelés, dit-il, à nous ouvrir à l'Esprit de renouveau et à trouver de nouvelles voies et de nouveaux moyens pour être l'Église qui navigue avec les gens de mer».

À l'occasion du centenaire, une invitation est donc faite à toutes les conférences épiscopales de nommer «un évêque promoteur chargé de promouvoir le soin des gens de mer», tandis que les évêques des diocèses maritimes sont invités à nommer des aumôniers et à considérer la pastorale maritime comme une partie intégrante des responsabilités pastorales du diocèse et des paroisses.

L'une des caractéristiques de l'apostolat de Stella Maris a toujours été de visiter les navires avec la proximité des marins et des pêcheurs qui, lorsqu'ils débarquent, sont impatients de contacter leur famille, de demander des conseils pour résoudre des problèmes contractuels ou simplement de parler à quelqu'un. Le cardinal Turkson nous le rappelle pour souligner que, même si en raison des restrictions imposées à cause de la Covid-19, la manière d'apporter une assistance pastorale a radicalement changé, elle ne doit pas changer la substance d'un «ministère de présence» en utilisant également des outils technologiques pour offrir un soutien.

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28 septembre 2020, 18:34