Prochaine assemblée générale ordinaire du Synode à l’automne 2022
Avant de discuter du prochain synode ordinaire, c’est d’abord vers le précédent que s’est tourné le conseil ordinaire du Secrétariat général du synode des évêques, discutant du travail effectué par ses membres suite au synode sur les jeunes d’octobre 2018, et des répercussions de l’exhortation apostolique .
Puis le cardinal Joseph Coutts, archevêque de Karachi (Pakistan), a été désigné comme membre du conseil ordinaire, afin de remplacer le cardinal Luis Antonio Tagle nommé Préfet de la Congrégation pour l'Évangélisation des Peuples.
Des propositions approuvées, mais pas de thème encore dévoilé
Le cardinal Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du synode, a ensuite présenté les résultats de la consultation menée en 2019 par le Secrétariat général auprès des Conférences épiscopales, des Synodes des Églises orientales catholiques sui iuris, des Dicastères de la Curie romaine et de l'Union des Supérieurs généraux à propos des thèmes de la prochaine assemblée générale ordinaire. Après cette présentation, un riche débat s’est tenu en séance plénière et dans les groupes linguistiques. La session plénière du 6 février après-midi a été présidée par le Pape François, auquel a été présenté un trio de thèmes possibles, qu'il a accueillis en vue du choix final du thème synodal.
Le cheminement vers la prochaine assemblée générale ordinaire du synode des évêques a également été discuté et à cet égard, le Saint-Père, après avoir entendu l'avis du secrétariat général et du conseil ordinaire, a décidé de convoquer cette assemblée pour l'automne 2022, afin d'assurer une plus grande implication de toute l'Église dans sa préparation et sa célébration.
Dans la matinée du vendredi 7 février, les travaux ont débuté par l'intervention du cardinal Kevin Joseph Farrell, préfet du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, qui a présenté les actions menées par la Section jeunes du dicastère afin d’inciter à la mise en Å“uvre de l'exhortation apostolique post-synodale Christus vivit.
La réunion s’est conclue après un temps d’échange sur les activités à venir du conseil ordinaire.
La «mission prophétique» de l’Église face aux drames liés aux migrations
Par ailleurs, les participants à cette réunion se sont exprimés sur les conséquences du phénomène migratoire dans différentes régions de la planète, et ont tenu à exprimer leur solidarité avec les personnes migrantes impliquées dans diverses situations de souffrance. Voici le texte publié par le conseil ordinaire du secrétariat général du synode des évêques, et prononcé dans l’après-midi du 6 février:
«En raison des guerres, des inégalités économiques, de la recherche de travail et de terres plus fertiles, des persécutions religieuses, du terrorisme, de la crise écologique, etc., de nombreuses personnes sont contraintes de se déplacer d'un pays à l'autre. Les effets sont souvent dévastateurs. Les gens sont désorientés, les familles détruites, les jeunes traumatisés et ceux qui restent à la maison sont voués au désespoir. Parfois, ces personnes souffrent dans les camps de réfugiés et certaines finissent même en prison. Les femmes et les jeunes sont contraints de se prostituer; ils sont victimes d'abus physiques, sociaux et sexuels. Les enfants sont séparés de leurs parents et privés du droit de grandir dans la sécurité d'une famille unie.
Face à cela, le Conseil du Synode souhaite rappeler que l'Église, tout en déplorant les raisons d'un mouvement de population aussi massif, est appelée à offrir réconfort, consolation et accueil à tous ceux qui souffrent d'une manière ou d'une autre. Elle s'identifie aux pauvres, aux petits et aux étrangers, considérant comme faisant partie de sa mission prophétique l'engagement d'élever sa voix contre l'injustice, l'exploitation et la souffrance.
En même temps, l'Église apprécie les gouvernements et les organisations non gouvernementales qui manifestent leur intérêt et s'engagent à aider ceux qui sont contraints de se déplacer. Elle soutient ceux qui tentent d'initier des politiques favorables à l'accueil de ces personnes dans leurs communautés. Elle espère que les gouvernements locaux feront face aux situations qui obligent les gens à quitter leur domicile. Elle demande de la vigilance contre la traite et un engagement à promouvoir la fin des conflits qui causent tant de souffrances.
Nous confions nos frères et sÅ“urs qui souffrent à Marie, Mère de l'humanité, qui a été la première à ressentir la douleur de devoir quitter sa maison et son pays avec sa famille, en quête de sécurité et de paix».
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