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«Douce nuit, sainte nuit» célèbre ses 200 ans place Saint-Pierre

Ce mardi soir, des dizaines de Tyroliens ont interprété «Stille Nacht», Douce nuit, place Saint-Pierre. Un hommage à ce célèbre chant de Noël composé il y a deux cents ans cette année.

Mardi soir à la lumière des flambeaux, des dizaines de Schützen ont entonné «Douce nuit». Ce chant interprété pour la première fois en 1818 est aujourd’hui traduit dans plus de 300 langues. En 2011, il fut même inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO.

Les Schützen, reconnaissables à leurs tenues traditionnelles, sont issus des régiments d’infanterie s’étant distingués face aux forces de Napoléon, en 1809.

Le célèbre chant est interprété pour la première fois le 24 décembre 1818 dans un petit village d’Autriche, à proximité de la frontière allemande. Le prêtre d’Oberndorf bei Salzburg souhaite apporter du réconfort à ses paroissiens qui ont subi les guerres napoléoniennes. Le père Joseph Mohr sollicite un de ses amis, l’instituteur et organiste Franz Xaver Gruber, pour qu’il mettre en musique les six strophes de «Douce nuit» rédigées par ses soins deux ans auparavant. En son premier Noël, le chant est accompagné à la guitare, l’orgue de l’église de Saint Nicolas n’étant plus en état.

Un chant sur les routes de l'Europe  

La douceur émanant de «Heilige Nacht, Stille Nacht» est très vite reconnue, notamment par un fabricant d’orgue de passage à Oberndorf bei Salzburg pour réparer l’orgue de l’église. Karl Mauracher décide de le faire jouer dans son propre village. «Douce nuit, sainte nuit» sera ensuite repris par de nombreux chanteurs itinérants, qui le rendront célèbre à travers l’Europe.

Un siècle plus tard, le 24 décembre 1914, le chant autrichien offre même aux soldats des tranchées un moment de grâce, une trêve de Noël. Près d’Ypres sur le front belge, une poignée de soldats allemands allument des bougies et se mettent à entonner «Douce nuit», avant d’être repris par des soldats anglais.

Pour la nouvelle ambassadrice d’Autriche près du Saint-Siège, Franziska Honsowitz-Friessnigg, le succès de cette chanson s’explique justement «par son message de paix». Elle est interrogée par Gudrun Sailer de la rédaction germanophone de Pope.

Interview de l'ambassadrice d'Autriche près du Saint-Siège

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19 décembre 2018, 17:32