Andrea Monda, nouveau directeur de l’Osservatore Romano
Delphine Allaire - Cité du Vatican
Écrivain et essayiste italien, Andrea Monda est né à Rome le 22 mars 1966. Le nouveau directeur du quotidien généraliste du Saint-Siège est diplômé en jurisprudence de La Sapienza, prestigieuse université romaine, ainsi que de l’Université pontificale grégorienne de Rome, en «sciences religieuses».
Expert en littérature anglaise chrétienne
Docteur en religion depuis l'an 2000, il dispense depuis plus de dix ans un séminaire à Rome sur «le christianisme et la littérature» à l'Université pontificale grégorienne, ainsi qu'à celle du Latran. Le professeur Andrea Monda est ainsi spécialiste de nombreux auteurs anglais catholiques du XXème siècle, dont les prophétiques C.S Lewis (Le Monde de Narnia), J. R. R. Tolkien (Le Seigneur des anneaux) ou encore G.K. Chesterton, connu pour sa série de nouvelles sur le père Brown.
Un habitué des pages culture
Andrea Monda figure sur la liste de l’Ordre national des journalistes italiens et collabore avec les rubriques culture de différents titres de presse de la péninsule, dont l’A±¹±¹±ð²Ô¾±°ù±ð, le quotidien de la Conférence épiscopale italienne, et La Civiltà Cattolica, la revue jésuite bimensuelle, dirigée par le père Antonio Spadaro.
Cette nomination à L’Osservatore Romano intervient dans le cadre de la réforme des médias du Pape François, matérialisée en 2015 par l'institution d'un Dicastère pour la communication. Ce 18 décembre, le Pape François a également nommé le vaticaniste Andrea Tornelli au poste de nouveau directeur éditorial du Dicastère pour la communication du Saint-Siège, lui-même présidé par Paolo Ruffini - nommé en juillet dernier.
«Émerveillement et incrédulité»
À l’annonce de sa nomination, Andrea Monda a confié avoir été saisi d’un sentiment «mêlé de joie et de crainte, d'émerveillement et d'incrédulité», mais avant toute chose, «d'intense gratitude».
Il a rappelé qu’il pratiquait le journalisme «depuis plus de trente ans», et qu’il s’était toujours occupé «de questions culturelles, religieuses et théologiques», sans dédaigner «le milieu professionnel particulier des ‘’vaticanistes’’».
Un journal d’idées
«Je ne pouvais certainement pas imaginer être appelé un jour à diriger le journal du Saint-Siège. Ce journal si singulier («singularissimo»), tel que le qualifiait le saint Pape Paul VI, le présentant à l'occasion de son centenaire en 1961 comme ''un journal d'idées qui ne veut pas seulement donner des informations, mais créer de la pensée’’», a confié Andrea Monda.
Pour ce professeur de lettres et de religion, L’Osservatore Romano est résolument le quotidien de l’Église, et «l’Église est avant tout le peuple de Dieu».
La continuité de l’histoire
L'unique objectif d'Andrea Monda est désormais de correspondre «avec un esprit de service à la grande confiance» dont l’a chargé le Pape: celle d’achever la réforme des médias du Saint-Siège, confiée au préfet Paolo Ruffini. Pour y parvenir, il faudra selon lui «conjuguer de façon unitaire et dynamique la diversité des médias et la continuité de leur histoire».
«Il est beau d’imaginer qu’un journal aussi important que L’Osservatore Romano puisse être lu par des jeunes du monde entier, qui rêvent d’un bon journalisme», a-t-il enfin glissé.
Le premier numéro de L'Osservatore Romano est paru le 1er juillet 1861. La création du journal répondait alors à la nécessité de défendre les positions du Saint-Siège au moment où les États pontificaux venaient de perdre l'essentiel de leur pouvoir temporel.
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici