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Le cardinal Parolin a présidé la messe pour la paix en Corée, en présidence du chef de l'État de la Corée du Sud. Le cardinal Parolin a présidé la messe pour la paix en Corée, en présidence du chef de l'État de la Corée du Sud. 

Une messe pour la paix en Corée présidée par le cardinal Parolin

Le Secrétaire d’État du Saint-Siège a présidé ce mercredi soir une messe pour la paix dans la Péninsule coréenne, en présence du président sud-coréen.

Cyprien Viet – Cité du Vatican

À la veille de son entretien avec le Pape François, le président de la Corée du Sud, Moon Jae-in, a assisté à une messe pour la paix dans la Péninsule coréenne, présidée à la basilique Saint-Pierre par le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’État du Saint-Siège. Le cardinal Parolin est revenu sur les premiers mots du Christ en apparaissant après sa Résurrection : «Paix à vous !».

«La paix que le Seigneur offre au cœur de l’homme en recherche de la vraie vie et de la joie pleine est ce mystère spirituel qui unit le sacrifice de la Croix au pouvoir rénovateur de la Résurrection», a-t-il expliqué, invitant à prier pour la paix dans le monde et en particulier «dans la Péninsule coréenne, pour qu’après tant d’années de tensions et de division, puisse enfin résonner la parole “paix” d’une façon accomplie».

La paix vient de Dieu

Évoquant la souffrance du peuple hébreu dans les récits bibliques, le cardinal Parolin a expliqué que «la sagesse de l’Écriture nous fait comprendre que seul celui qui a expérimenté le mystère insondable de l’absence apparente de Dieu face aux souffrances, à la violence et à la haine, peut comprendre jusqu’au bout ce que signifie entendre de nouveau résonner la parole paix». «Pour celui qui croit, la paix est avant tout un don qui vient d’en haut, de Dieu lui-même», a-t-il expliqué. Cette paix chrétienne ne peut pas être «le fruit d’un simple compromis, mais une réalité nouvelle, qui implique toutes les dimensions de la vie, aussi celles mystérieuses de la croix et des inévitables souffrances de notre pèlerinage terrestre».

Citant le message du saint Pape Paul VI lors de la première Journée mondiale de la Paix du 1er janvier 1968, le cardinal Parolin a rappelé qu’il faut «éduquer le monde à aimer la paix, à la construire, à la défendre» et former les générations futures à «l’amour de la paix fondée sur la vérité, sur la justice, sur la liberté, sur l’amour».

Le Secrétaire d’État a conclu en demandant au Seigneur la grâce de faire de la paix une authentique mission dans le monde d’aujourd’hui, en reprenant ces paroles du Pape François lors de la messe célébrée à Séoul le 18 août 2014 : «Alors, nos prières pour la paix et la réconciliation monteront vers Dieu avec des cœurs plus purs, et, par son don de grâce, elles obtiendront ce bien précieux auquel nous aspirons tous.»

Un apaisement encourageant dans la Péninsule coréenne

Le Pape François s’était rendu en visite en Corée du Sud en 2014, alors que les relations entre Séoul et Pyongyang semblaient au point mort. Elles ont connu une évolution spectaculaire ces derniers mois, avec plusieurs sommets qui ont permis de désenclaver la Corée du Nord et d’apaiser la région. Le Pape François a explicitement soutenu ces efforts diplomatiques.

Il y a quelques jours, un porte-parole de la Maison Bleue, le siège de la présidence sud-coréenne, a même précisé que Moon Jae-in transmettrait demain au Pape un message de la part de Kim Jong-un, le leader nord-coréen. «Si le Pape vient à Pyongyang, je l'accueillerais avec enthousiasme», y est-il notamment écrit.

En marge du Synode, Mgr Lazzaro You Heung-sik, évêque de Daejeon (Corée du Sud) a affirmé que les conditions n’étaient pas encore réunies pour un éventuel voyage apostolique dans ce pays, tout en se réjouissant de cette perspective: «Cette invitation du Pape à Pyongyang est importante. Ce voyage serait un pas gigantesque pour toute la péninsule coréenne», a-t-il lancé. Cela suppose toutefois qu’il existe au préalable une communauté catholique sur place, stable et établie, ce qui n'est pas encore le cas selon cet évêque qui a visité quatre fois la Corée du Nord dans le cadre de missions humanitaires de la Caritas.

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17 octobre 2018, 20:23