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Le Pape François et les 鱹ê±ç³Ü±ð²õ chiliens à Santiago du Chili, en janvier dernier. Le Pape François et les 鱹ê±ç³Ü±ð²õ chiliens à Santiago du Chili, en janvier dernier. 

Cette semaine, le Pape reçoit les 鱹ê±ç³Ü±ð²õ chiliens sur la question des abus sexuels

C’est une semaine importante qui s’annonce au Vatican: le Pape y recevra à partir de mardi, et jusqu’au jeudi 17 mai, l’épiscopat chilien, sur la douloureuse question des abus sexuels.

Manuella Affejee- Cité du Vatican

Un communiqué publié ce samedi par le Bureau de presse du Saint-Siège signale que la rencontre se déroulera dans une pièce attenante à la salle Paul VI. 31 évêques diocésains et auxiliaires, ainsi que 2 évêques émérites chiliens sont attendus. Le Saint-Père sera accompagné du cardinal Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les Evêques.

 

Etudier les causes et les conséquences

Selon ce même communiqué, le Pape François désire «examiner de manière approfondie les causes et les conséquences, ainsi que les mécanismes qui ont porté, dans certains cas, à la dissimulation ou à de graves omissions vis-à-vis des victimes».

Au cours de ces entretiens privés, François souhaite partager ses conclusions personnelles, suite à l’enquête menée par Mgr Charles Scicluna, archevêque de La Vallette, et le père Jordi Bertomeu, de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, aux Etats-Unis et au Chili en février. Les résultats de ces investigations, -plus de 2300 pages-, ont été «complétées par de nombreux témoignages oraux et écrits, que Sa Sainteté a continué à recevoir au cours de ces dernières semaines». C’est d’ailleurs après avoir pris connaissance de cette enquête minutieuse, qu’il avait lui-même diligentée, que le Pape avait décidé de convoquer l’épiscopat chilien à Rome. Dans une longue lettre qu’il lui avait adressé le 8 avril dernier, François faisait part de sa  «douleur et de sa honte», face à l’atrocité des crimes commis. Ses enquêteurs spéciaux lui avaient en effet avoué s’être sentis «dépassés par la souffrance de tant de victimes de graves abus de conscience et de pouvoir et, en particulier, des abus sexuels commis par diverses personnes consacrées».

Concernant le cas spécifique de Mgr Barros, le Saint-Père avait lui-même confessé de graves erreurs personnelles dans l’appréhension de l’affaire.

Restaurer la confiance, accompagner les victimes

La rencontre du Pape et des évêques chiliens est conçue comme une étape d’un  «long processus synodal», dont l’objectif est de «discerner, en présence de Dieu, la responsabilité de tous et de chacun dans ces blessures dévastatrices, mais également d’étudier les changements adéquats et pérennes qui puissent empêcher la répétition de  ces actes toujours répréhensibles». «Il est fondamental de rétablir la confiance envers l’Eglise, à travers de bons pasteurs (…) qui sachent accompagner la souffrance des victimes, et Å“uvrer avec infatigable détermination à la prévention des abus», poursuit le communiqué.

Le Pape remercie enfin les évêques pour leur disponibilité, et renouvelle l’appel lancé aux Chiliens de prier «pour la conversion de tous».

Fin avril, le Pape avait invité trois des anciennes victimes de l’ancien prêtre chilien Fernando Karadima, à venir le visiter au Vatican. Durant 3 jours, Juan Carlos Cruz, James Hamilton et José Andrés Murillo se sont entretenus individuellement et à plusieurs reprises avec le Pape, qui s’était mis à leur disposition. A sa demande expresse, aucun communiqué officiel n’avait été publié à l’issue de ces rencontres, afin d’en respecter, le mieux possible, la confidentialité; la priorité du Souverain Pontife ayant été «d’écouter le temps nécessaire les victimes, de leur demander pardon», dans un climat de «confiance et de réparation de la souffrance».

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12 mai 2018, 13:40