Le Pape déplore les violences à l’est de la RDC et appelle à des solutions pacifiques
Christian Losambe, SJ – Cité du Vatican
La situation reste confuse dans le grand pays d’Afrique centrale, en proie au chaos après le siège des rebelles, soutenus par le Rwanda, dans l’est du pays. Alors que les combats entre les Forces armées congolaises (FARDC) et le M23 continuent de faire rage à Goma, principale ville de l’est de la RDC, le Saint-Père a fait retentir, dans la Salle Paul VI au Vatican, son appel à la paix dans cette région instable depuis plus de trois décennies. «J'exhorte toutes les parties au conflit à s'engager en faveur de la cessation des hostilités et pour la sauvegarde des population civiles de Goma et des autres régions concernées par les opérations militaires», a-t-il dit à l'issue de l'audience générale.
D'intenses combats ont eu lieu ces derniers jours à Goma, largement aux mains du groupe armé antigouvernemental M23 et des troupes rwandaises qui ont conquis mardi 28 janvier l'aéroport, moins de deux jours après leur entrée dans la ville. Plus de 100 morts et près d'un millier de blessées ont été conduits dans les hôpitaux de Goma au cours des trois derniers jours d'affrontements, selon un décompte de l'AFP établi mardi à partir des bilans hospitaliers. Face à ces combats ont fait plus de 500.000 déplacés depuis début janvier, selon le gouvernement congolais, le Souverain pontife demande «l'arrêt le plus rapide possible de toute forme de violence».
Embrasser la voie de la paix et non de la violence
Poursuivant son appel à la paix dans ce pays qu’il a visité il y a deux ans, le Saint-Père a également exprimé son inquiétude face à ce qui se passe dans la capitale congolaise Kinshasa. Mardi, en effet, des manifestations pour demander des sanctions et dénoncer l’inertie et le manque d’engagement de la communauté internationale, ont dégénéré dans la ville. Des manifestants en colère ont attaqué plusieurs ambassades, dont celles du Rwanda, accusé par les autorités congolaises de leur avoir «déclaré la guerre» dans l'est du pays, du Kenya et aussi de la France, de la Belgique et des États-Unis, pays critiqués pour leur inaction dans cette crise. . Le Pape, pour sa part, prie et espère que «cessent le plus rapidement possible toutes les formes de violence contre les personnes et leurs biens».
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