Les Caritas d’Amérique latine et des Caraïbes reçues par le Pape
La «sauvegarde», a d’abord expliqué François aux présidents et directeurs de Caritas d’Amérique latine et des Caraïbes, a certes sa définition dans le dictionnaire, au sens de «garde, défense, protection», mais à ce sens premier, a précisé le Souverain pontife, il faut ajouter celui du «signe de sauvegarde», placé sur les maisons ou villages en temps de guerre, «pour que les soldats ne les endommagent pas». Un sens qui rappelle à François les textes du prophète Ezéchiel et de l’Apocalypse: «Le Seigneur demande à son ange de ‘’marquer d'un tau le front des hommes qui soupirent et pleurent à cause de toutes les abominations qui s'y commettent’’.»
Reconnaître la dignité en chaque personne
Ainsi, a continué l’évêque de Rome, le Seigneur nous demande de «mettre le signe de sa croix bénie sur le front de tous ceux qui viennent à notre Caritas, soupirant et pleurant pour les nombreuses injustices, voire abominations, perpétrées à leur encontre.» Ce signe, a-t-il continué, signifie reconnaitre en chaque personne rencontrée sa «dignité de frère en Christ», «c'est voir en lui la plaie ouverte du Rédempteur qui nous tend la main pour que nous reconnaissions le mystère de son incarnation.»
Le Pape François, à la fin de son bref discours, a invité son auditoire à avoir comme impératif la commande du Seigneur, «Ne touchez pas à mes oints » (Ps 105, 15). «En ce sens, la sauvegarde est un terme divin, c'est le Christ lui-même inscrit sur le front de chaque homme et de chaque femme et, comme dans un miroir, dans le cÅ“ur de nous qui, dans notre fragilité, voulons être porteurs de son amour, avec de petits gestes de charité et d'attention.»
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