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Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican

Une délégation d’une quarantaine de jaïns a été reçue par le Pape François ce lundi 25 novembre. Ses membres, sous la coordination de l'Institut de Jainologie de Londres, participent à une rencontre promue par le dicastère pour le Dialogue interreligieux. «Une grande partie des problèmes qui affligent la société actuelle sont dus à l'individualisme et à l'indifférence», a commencé François, remerciant les jaïns pour leur engagement «à rechercher ensemble des moyens de prendre soin de la terre, des pauvres et des personnes les plus vulnérables de la société».

Construire l'amitié sociale

Le Saint-Père a distingué deux types de communautés: celles qui «qui dominent et excluent les minorités, restant sourdes au cri de la terre et au cri des pauvres», et de l’autre côté «celles qui cherchent à construire l'amitié sociale, la solidarité et une paix durable».  

Mais, dans cette deuxième voie, les efforts sont parfois entravés et bloqués, a estimé le Pape François. «Il ne faut pourtant pas se décourager, ni avoir peur de semer l'espérance par des initiatives qui cultivent le sens de l'humanité en nous, croyants, et en tout un chacun», a-t-il assuré.

Frères et sÅ“urs

Reprenant le  sur la fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune, signé le 4 février 2019 à Abou Dhabi, François a insisté sur la conception d’une humanité composée de «frères et sÅ“urs». Et ainsi, «toute personne de bonne volonté peut répandre l'amour, se consacrer à ceux qui sont dans le besoin tout en respectant les différences».

«Les réunions interconfessionnelles comme celle que vous organisez contribuent à renforcer la volonté commune de travailler ensemble à la construction d'un monde meilleur», a conclu le Saint-Père.

Les adeptes de cette religion ne reconnaissent aucun dieu suprême, et donnent une place très importante à la conscience humaine. Originaire d’Inde, les membres sont environ 10 millions à travers le monde.