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Angélus: «malgré la petitesse de notre amour, offrons-le au Seigneur»

Ce dimanche 28 juillet, le Pape François a médité sur l’Évangile du miracle de la multiplication des pains. Dressant un parallèle avec la célébration de la Messe, il a insisté sur le moment de la communion, comme «le fruit du don de tous transformé par le Seigneur en nourriture pour tous».

Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican

En ce 17e dimanche du Temps ordinaire, le Pape a présidé l’Angélus comme tous les dimanches depuis la fenêtre du Palais apostolique. Appuyant sa méditation sur l’épisode de la multiplication des pains dans , François a rapproché ce miracle de la Cène, le dernier repas du Christ, dont les gestes sont répétés lors de chaque célébration de la Messe. Trois verbes, «offrir, rendre grâce et partager», ont articulé sa réflexion.

Offrir

D’abord, le verbe «offrir». Comme le garçon dans l’Évangile qui offre ses cinq pains et ses deux poissons pour une foule innombrable, chacun est appelé à reconnaître qu’il a «quelque chose de bon à donner» même si cela est «trop peu par rapport à ce qui est nécessaire», a estimé le Pape.  

Lors de la Messe, lorsque le prêtre offre le pain et le vin sur l'autel, le Saint-Père a rappelé que «chacun s'offre, offre sa propre vie». Cette offrande dérisoire «si l'on pense aux immenses besoins de l'humanité, tout comme les cinq pains et les deux poissons devant une foule de milliers de personnes» est toutefois ce qui permet à Dieu d’en faire «la matière du plus grand miracle qui existe: celui par lequel Il se rend présent Lui-même au milieu de nous, pour le salut du monde».

Rendre grâce

Ensuite, François, a évoqué le deuxième geste, celui de «rendre grâce».

“C'est-à-dire dire au Seigneur avec humilité, mais aussi avec joie: «Tout ce que j'ai est ton don, et pour te remercier je ne peux que te rendre ce que tu m'as d'abord donné, avec ton Fils Jésus, en y ajoutant ce que je peux: mon pauvre amour».”

Malgré le don immense que Dieu fait en nous offrant son Fils Jésus-Christ, «chacun de nous peut ajouter un petit quelque chose», a estimé le Pape: l'amour. «Malgré la petitesse de notre amour, offrons-le au Seigneur», a poursuivi le Saint-Père.

Des religieuses participant à l'Angélus
Des religieuses participant à l'Angélus

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Enfin, le troisième geste, celui du partage, se manifeste au cours de la Messe lorsque l’assemblée communie au Corps et au Sang du Christ. Ainsi, «le fruit du don de tous [est] transformé par le Seigneur en nourriture pour tous», a assuré le Saint-Père.   

Pour François, ce moment de la communion apprend «à vivre chaque geste d'amour comme un don de grâce, tant pour celui qui donne que pour celui qui reçoit: une occasion de grandir ensemble comme des frères, toujours plus unis dans la charité».

Avant de prier l’Angélus, le Pape a ainsi proposé aux fidèles de s’interroger sur leur manière de participer à la messe, autour de ces trois verbes, «offrir, rendre grâce et partager».

“Est-ce que je crois vraiment, par la grâce de Dieu, que j'ai quelque chose d'unique à donner à mes frères et sœurs, ou est-ce que je me sens anonymement «un parmi tant d'autres»? Suis-je reconnaissant au Seigneur pour les dons par lesquels il me manifeste continuellement son amour? Est-ce que je vis le partage avec les autres comme un moment de rencontre et d'enrichissement mutuel?”

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28 juillet 2024, 10:59

L'Angélus est une prière en mémoire du Mystère de l’Incarnation du Christ, récitée trois fois par jour : à six heures le matin, à midi et le soir vers dix-huit heures, au moment où sonne la cloche de l’Angélus. Son nom Angelus dérive du premier verset de la prière en latin : Angelus Domini nuntiavit Mariae. Elle consiste en une lecture brève de trois textes simples sur l’Incarnation du Christ, et la récitation de trois «Je vous salue Marie». Cette prière est récitée par le Pape tous les dimanches et les jours de fête à midi place Saint Pierre. Avant de réciter la prière, le Pape prononce un bref discours se référant aux Lectures du jour. Après la prière, il salue les pèlerins.

Entre Pâques et Pentecôte, l’Angélus cède sa place au Regina Coeli, une prière qui fait mémoire de la résurrection de Jésus Christ, et à la fine de laquelle le Gloria est récité trois fois.