ĂŰĚŇ˝»ÓŃ

Regina Caeli: redécouvrir «le secret de la vie» avec le Bon pasteur

En ce quatrième dimanche de Pâques, le Pape a, lors de la prière du Regina Caeli, axé son exhortation sur l’image du «Bon pasteur», à travers laquelle «Jésus veut nous dire qu’il est le guide, le chef du troupeau». Mais surtout, «qu'il pense à chacun de nous, comme à l'amour de sa vie».

Myriam Sandouno – Cité du Vatican

L’Église célèbre ce 21 avril, le dimanche du «Bon Pasteur», qui renvoie à un passage de l’Évangile de Jean, (cf. Jn 10, 11-18): «Je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis» (v. 11). «Mais dans quel sens le berger donne-t-il sa vie pour les brebis?», a tout d’abord interrogé le Pape dans son exhortation, avant la prière mariale du Regina Caeli, et à laquelle ont pris part des milliers de fidèles et pèlerins, rassemblés sur la place Saint-Pierre.

Un berger qui connaît ses brebis

À l’époque de Jésus, a indiqué François, être berger, n'était surtout pas un simple travail, mais une vie. «Il ne s'agissait pas d'avoir une occupation à temps partiel, mais de partager toute la journée, et même les nuits, avec les brebis; de vivre en symbiose avec elles», a-t-il rappelé.

Jésus, a clarifié le Saint-Père, n'est pas un «mercenaire» qui ne se soucierait pas des brebis, mais celui qui les connaît. «Il nous connaît, il nous appelle par notre nom et, lorsque nous nous égarons, il nous cherche jusqu'à ce qu'il nous trouve». Le Christ demeure un bon pasteur qui partage la vie du troupeau; «il est le Bon Pasteur, qui a sacrifié sa vie pour nous et qui, ressuscité, nous a donné son Esprit», a renchéri le Pape.


Le Bon pasteur

À travers cette image, le Seigneur «veut nous dire non seulement qu'il est le guide, le chef du troupeau, mais surtout, qu'il pense à chacun de nous comme à l'amour de sa vie». François a invité chacun à se dire personnellement que pour le Christ: «je suis important, irremplaçable, je vaux le prix infini de sa vie». Le Christ a donné sa vie, il est mort et ressuscité, a rappelé le Saint Père, car, «il nous aime et trouve en nous une beauté que souvent nous ne voyons pas».

«Combien de fois pensons-nous que notre valeur dépend des objectifs que nous atteignons, de notre succès aux yeux du monde, des jugements des autres? Combien de fois finissons-nous par nous déprécier pour si peu de choses?», a demandé le Pape. Aujourd'hui, a-t-il poursuivi, «Jésus nous dit que nous valons beaucoup et toujours pour lui». Le Saint-Père a invité chacun des fidèles et pèlerins présents à se mettre en sa présence, à se laisser accueillir et relever par les bras aimants du Bon Pasteur.

Pour redécouvrir «le secret de la vie», François a conseillé de trouver chaque jour un moment pour embrasser la certitude qui donne de la valeur à la vie; mais aussi un moment de prière, d'adoration, de louange, pour être en présence du Christ, a-t-il insisté, convaincu que: «Si vous faites celavous vous souviendrez que le Bon Pasteur a donné sa vie pour vous et que pour Lui vous êtes importants, voire irremplaçables».

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici

21 avril 2024, 09:15

Qu’est-ce que le Regina Coeli?

L’antienne Regina Coeli (ou Regina Caeli) est l’une des quatre antiennes mariales (les autres étant l’Alma Redemptoris mater, l’Ave Regina et le Salve Regina).

C’est le pape Benoît XIV en 1742 qui demanda à cette prière que soit récitée, en remplacement de l’Angélus et debout en signe de victoire sur la mort, pendant le Temps Pascal, c’est-à-dire entre le dimanche de Pâques et la Pentecôte.

Le Regina Coeli, comme l’AngĂ©lus, est rĂ©citĂ© trois fois par jour : Ă  l’aube, Ă  midi, et au coucher du soleil, en signe de consĂ©cration de la journĂ©e Ă  Dieu et Ă  Marie.

Cette antique antienne remonterait, selon une pieuse tradition, au VIème  ou au Xème siècle, tandis que sa diffusion est documentĂ©e depuis la première moitiĂ© du XIIIème siècle, lorsqu’elle est introduite dans le BrĂ©viaire franciscain. Elle se compose de quatre courts versets, chacun desquels se termine par un AllĂ©luia, et c’est la prière que les fidèles adressent Ă  marie, Reine du Ciel, pour se rĂ©jouir avec elle de la rĂ©surrection du Christ.

Le pape François, le 6 avril 2015, prĂ©cisĂ©ment au cours de la rĂ©citation du Regina Coeli au lendemain de Pâques, a conseillĂ© quelle devait ĂŞtre la prĂ©disposition de notre cĹ“ur lorsque cette prière est rĂ©citĂ©e :

« Nous nous adressons Ă  Marie en l’invitant Ă  se rĂ©jouir, car Celui qu’elle a portĂ© en elle est ressuscitĂ© comme il l’avait promis, et nous nous confions Ă  son intercession. En rĂ©alitĂ©, notre joie est le reflet de la joie de Marie, car c’est elle qui a gardĂ© et qui garde avec foi les Ă©vĂ©nements de JĂ©sus. RĂ©citons dont cette prière avec l’émotion des enfants qui sont heureux parce que leur Mère est heureuse&˛Ô˛ú˛ő±č;».