ÃÛÌÒ½»ÓÑ

Le Pape lors de l'audience avec les membres de la Commission pontificale pour la protection des mineurs Le Pape lors de l'audience avec les membres de la Commission pontificale pour la protection des mineurs  (Vatican Media)

Protection des mineurs: le Pape exhorte à être proche des victimes

Le Pape François a tenu à remercier pour leur engagement les membres de la Commission pontificale pour la protection des mineurs lors d’une audience ce jeudi matin à l’occasion de leur assemblée plénière. Il les a encouragés à poursuivre et approfondir leur soutien aux Églises locales et surtout, à se montrer toujours proches des victimes.

Xavier Sartre – Cité du Vatican

«Prendre soin des victimes d’abus», voilà «une vocation courageuse qui nait du cÅ“ur de l’Église et qui l’aide à se purifier et à grandir». Dans ce discours lu par le père Pierluigi Giroli, prêtre rosminien de la Secrétairerie d’État, toujours en raison d’un «rhume» persistant, le Saint-Père tient à remercier les membres de la Commission pontificale pour la protection des mineurs dont le rôle s’est «notablement élargi» en raison du travail effectué pour «faire de l’Église un lieu toujours plus sûr pour les mineurs et les adultes les plus fragiles».

Le Pape salue le temps et l’engagement dépensés pour compléter le rapport annuel sur les Politiques et les procédures de protection dans l’Église. «Je vous encourage à avancer pour que l’Église soit toujours et partout un lieu où chacun puisse se sentir chez soi et pour que chaque personne soit considérée comme sacrée».

Toujours accueillir et écouter les victimes

Pour mener à bien cette mission, François préconise de faire sien les sentiments du Christ: «sa compassion, sa façon de toucher les blessures de l’humanité, son CÅ“ur transpercé d’amour pour nous». En un mot, «nous ne pouvons pas aider un autre à porter ses fardeaux sans les mettre sur nos épaules, sans se montrer proche et sans compassion».

La clé, pour le Saint-Père, c’est donc la proximité avec les victimes, qui «n’est pas un concept abstrait». Au contraire, c’est une réalité concrète, «faite d’écoute, d’intervention, de prévention, d’aide»«Nous sommes tous appelés, souligne François, à connaitre directement l’impact des abus et à se laisser secouer par la souffrance des victimes». Pour le Successeur de Pierre, «la réponse à ceux qui ont subi des abus nait de ce regard du cÅ“ur, de cette proximité». Ces frères et sÅ“urs doivent toujours être accueillis et écoutés, insiste-t-il, au risque sinon «d’aggraver énormément leur souffrance».

Le service rendu par les membres de la Commission s’accomplit dans la discrétion, mais les fruits de ce travail devraient être visibles, estime François, abordant l’accompagnement des Églises locales. Il est ainsi important de partager les bonnes pratiques, et de vérifier l’adéquation des mesures prises, notamment dans le cadre du motu proprio Vos estis lux mundi de 2019 qui établit tout une liste de règles pour le traitement des affaires d'abus. Il salue ainsi l’initiative Memorare qui prend forme grâce à la collaboration des Églises à travers le monde. «Cela donnera vie à un réseau de solidarité avec les victimes et avec ceux qui promeuvent leurs droits, spécialement là où les ressources et l’expérience manquent».

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici

07 mars 2024, 11:28