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´¡²Ô²µÃ©±ô³Ü²õ: faire en nous et autour de nous «plus de maison et moins de marché»

En ce premier ´¡²Ô²µÃ©±ô³Ü²õ de mars, le Pape François s’est arrêté sur le contraste entre «la maison et le marché», qui illustre deux manières de se tenir devant le Seigneur: l’une traduisant une relation distante et commerciale avec Dieu; et l’autre, beaucoup plus proche et confiante. S’appuyant sur l’ɱ¹²¹²Ô²µ¾±±ô±ð de ce dimanche, François a invité les fidèles à «faire en nous et autour de nous plus de maisons et moins de marchés, tout d’abord avec Dieu, puis en répandant la fraternité».

Christian Losambe, SJ – Cité du Vatican

En dépit de son état de santé légèrement grippal qui l'a poussé à annuler quelques-unes de ses audiences en début de semaine, le Saint-Père a présidé la prière de l’Angélus devant des milliers de fidèles réunis place Saint-Pierre, depuis la fenêtre des appartements pontificaux.

Avant cela, François s’est appesanti sur l’antithèse présentée dans l’Évangile de ce troisième dimanche de Carême, qui nous montre une scène dure: «Jésus qui chasse les marchands du temple parce qu’ils font de la maison de Dieu un marché» (Jn 2, 13-25). C’est précisément sur ce contraste entre maison et marché que le Pape s’est arrêté dans son exhortation dominicale.

Le Christ invite à bâtir une relation confiante avec Dieu

Poursuivant, François a expliqué les deux manières différentes de se tenir devant le Seigneur qui découlent de ce contraste. Si dans le temple compris comme un marché, il suffisait d'acheter un agneau, de le payer et de le consommer sur les braises de l'autel pour être en règle avec Dieu, dans le temple, considéré plutôt comme la maison, «c'est le contraire qui se produit», a-t-il souligné. «On va à la rencontre du Seigneur, on s'unit à lui et à ses frères, on partage ses joies et ses peines». Et encore, a-t-il ajouté, «au marché, on marchande sur les prix, à la maison on ne calcule pas; au marché, on cherche son propre intérêt, à la maison on donne gratuitement».

C’est ce qui justifie, selon l’évêque de Rome, le caractère dur de Jésus aujourd’hui, qui «n'accepte pas que le temple-marché remplace le temple-maison, que la relation avec Dieu soit distante et commerciale au lieu d'être proche et confiante, que les comptoirs de vente prennent la place de la table familiale, que les prix prennent la place des accolades et les pièces de monnaie, celle de la tendresse». Car cela, a-t-il fustigé, «crée une barrière entre Dieu et l'homme et entre frère et frère, alors que le Christ est venu apporter la communion, la miséricorde et la proximité».


Frapper avec confiance à la porte du Père et répandre la fraternité

Devant les milliers de fidèles réunis place Saint-Pierre, le Pape a exhorté à «faire en nous et autour de nous plus de maisons et moins de marchés». Et ce, tout d’abord envers Dieu, a souligné le successeur de Pierre, «en priant beaucoup, comme des enfants qui frappent inlassablement et avec confiance à la porte du Père, et non comme des marchands avares et méfiants», et puis «en répandant la fraternité». Il s’agit d’une nécessité, a martelé François, au regard du silence embarrassant, isolant, parfois même hostile, que l’on rencontre dans de nombreux endroits de ce monde. 

Au terme de son exhortation, l’évêque de Rome a invité les fidèles à revenir sur le fondement de leur relation avec Dieu à travers quelques questions. «Avant tout, comment est ma prière? Est-ce un prix à payer ou un moment d'abandon confiant, où je ne regarde pas ma montre? Et comment sont mes relations avec les autres? Est-ce que je sais donner sans attendre en retour? Est-ce que je sais faire le premier pas pour briser les murs du silence et le vide de la distance?», a-t-il demandé, en se tournant vers la Mère du Seigneur «afin qu’elle nous aide à "faire maison" avec Dieu, entre nous et autour de nous».

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03 mars 2024, 12:30

L'´¡²Ô²µÃ©±ô³Ü²õ est une prière en mémoire du Mystère de l’Incarnation du Christ, récitée trois fois par jour : à six heures le matin, à midi et le soir vers dix-huit heures, au moment où sonne la cloche de l’´¡²Ô²µÃ©±ô³Ü²õ. Son nom Angelus dérive du premier verset de la prière en latin : Angelus Domini nuntiavit Mariae. Elle consiste en une lecture brève de trois textes simples sur l’Incarnation du Christ, et la récitation de trois «Je vous salue Marie». Cette prière est récitée par le Pape tous les dimanches et les jours de fête à midi place Saint Pierre. Avant de réciter la prière, le Pape prononce un bref discours se référant aux Lectures du jour. Après la prière, il salue les pèlerins.

Entre Pâques et Pentecôte, l’´¡²Ô²µÃ©±ô³Ü²õ cède sa place au Regina Coeli, une prière qui fait mémoire de la résurrection de Jésus Christ, et à la fine de laquelle le Gloria est récité trois fois.