Բéܲ: se convertir pour ne pas être «des chrétiens de salon»
Christian Losambe, SJ – Cité du Vatican
C’est sous un ciel clair et un doux soleil d’hiver que le Pape a récité la prière de l’Angélus dimanche 4 février, depuis la fenêtre des appartements pontificaux. Avant cela, il est revenu sur le mouvement de Jésus, tel que décrit dans l’Évangile de la liturgie d’aujourd’hui. En effet, a détaillé François, «il vient de terminer sa prédication et, sorti de la synagogue, il se rend au domicile de Simon Pierre, où il guérit sa belle-mère de la fièvre; puis, vers le soir, il sort à nouveau vers la porte de la ville, où il rencontre de nombreux malades et possédés et les guérit; le lendemain matin, il se lève tôt et sort pour se retirer et prier; enfin, il se remet en chemin à travers la Galilée (cf. Mc 1, 29-39)».
Il s’agit d’un mouvement, a expliqué le Saint-Père aux fidèles rassemblés place Saint-Pierre, «qui nous dit quelque chose d'important sur Dieu et, en même temps, nous interpelle avec des questions sur notre foi».
Redécouvrir le visage de Dieu comme Père de la miséricorde
En dépit de l’idée d’un Dieu distant, froid et indifférent à notre sort qui pourrait subsister en nous, «Jésus, qui va à la rencontre de l’humanité blessée, nous montre le visage du Père», a souligné le Pape François. Cette réalité, a-t-il poursuivi, apparaît clairement dans l’Évangile, qui nous montre que le Christ, «après avoir enseigné dans la synagogue, sort pour que la Parole qu'il a prêchée puisse atteindre, toucher et guérir les gens».
En faisant cela, a ajouté le Saint-Père, «il nous révèle que Dieu n'est pas un maître détaché qui nous parle d'en haut; mais au contraire un Père plein d'amour qui se rend proche, qui visite nos maisons, qui veut sauver et délivrer, guérir de tous les maux du corps et de l'esprit».
Appelés à devenir porteurs de l’espérance et de la guérison de Dieu
S’arrêtant sur cette marche incessante de Jésus qui nous interpelle, l’évêque de Rome a invité les fidèles à revenir sur le fondement de leur foi en Dieu. «Avons-nous découvert le visage de Dieu comme Père de la miséricorde, ou croyons-nous et proclamons-nous un Dieu froid et distant? La foi nous rend-elle inquiets sur le chemin ou est-elle une consolation intimiste qui nous laisse tranquilles? Prions-nous seulement pour nous sentir en paix ou la Parole que nous entendons et prêchons, nous pousse-t-elle, comme Jésus, à aller vers les autres pour répandre la consolation de Dieu?», a interrogé François.
En réponse à ces questions, le Pape a exhorté les fidèles à regarder donc le parcours de Jésus et à se rappeler leur première activité spirituelle qui est la suivante: «abandonner le Dieu que nous croyons connaître et nous convertir chaque jour au Dieu que Jésus nous présente dans l'Évangile, le Père de l'amour et de la compassion». Et en découvrant le vrai visage du Père, «notre foi mûrit: nous ne restons plus des "chrétiens de sacristie", ou des "chrétiens de salon", mais nous nous sentons appelés à devenir porteurs de l'espérance et de la guérison de Dieu», a conclu le Saint-Père en demandant à la très sainte Vierge Marie, femme en chemin, de nous aider à sortir de nous-mêmes pour annoncer et témoigner du Seigneur.
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