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Partant de la devise de l’ordre souverain militaire et hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte, «Tuitio Fidei et Obsequium Pauperum» -«Défense de la foi et assistance aux pauvres» en français- le Pape a estimé que les membres de l’organisation s’inspiraient de Marie de Béthanie. En effet, elle «a manifesté son obsequium (i-e sa docilité) envers le Seigneur, qui est passé pour nous du statut de riche à celui de pauvre», lors de l’épisode de l’onction dans l’Évangile selon Matthieu. Ainsi, les disciples contemporains sont invités à servir les pauvres, avec «amour et humilité, sans rhétorique ni ostentation.»

Les ambassadeurs de l’Ordre de Malte sont présents à Rome à l’occasion de leur conférence générale sur l'art et les perspectives de la diplomatie. «Votre travail n'est pas seulement humanitaire, leur a rappelé le Souverain pontife, c'est une action religieuse, qui rend gloire à Dieu en servant les plus faibles et qui témoigne de la prédilection du Seigneur pour eux.»

Diplomatie subordonnée au Saint-Siège

C’est bien dans cette perspective de soin aux plus petits que doit être exercée l’activité diplomatique de l’Ordre, a ensuite développé François, donnant des lignes de conduite très claires à son audience: «Il n'y a pas deux réalités différentes, celle de l'Ordre Souverain Militaire de Malte, entité internationale chargée d'Å“uvres de charité et d'assistance, et celle de l'Institut Religieux; aucune distinction claire ne peut être faite entre le Grand Maître en tant que Souverain de l'Ordre, de qui dérivent les prérogatives et les titres souverains, et le Grand Maître en tant que Supérieur Religieux».

La «diplomatie humanitaire» de l'Ordre de Malte doit continuer à s'exercer, a enfin rappelé le Saint-Père, sous la dépendance du Saint-Siège. Cela ne diminue pas, précise-t-il, «l'importance de ses représentations diplomatiques, au contraire, cela permet d'en saisir encore mieux la signification, en tant que canaux de l'activité apostolique et caritative de l'Ordre, ouverte et généreuse surtout là où les besoins sont les plus grands.»

«Cette particularité de votre diplomatie, loin d'en diminuer l'importance, est un témoignage précieux, un signe éloquent également pour les autres ambassades, afin que leur activité soit également orientée vers le bien concret des peuples et qu'elle tienne en haute estime les plus faibles.», a-t-il conclu.