ÃÛÌÒ½»ÓÑ

Olivier Bonnel-Cité du Vatican

Il y a un an jour pour jour, le 5 janvier 2023, les funérailles de Benoît XVI rassemblaient des dizaines de milliers de personnes sur la place Saint-Pierre. Pendant les trois jours précédant son dernier adieu, près de 200 000 fidèles étaient venus se recueillir devant la dépouille du Pape allemand. Dans une sobre homélie, le Pape François avait dépeint son prédécesseur comme un reflet du Christ, qu’il a aimé et servi tout au long de son existence. «Benoît, fidèle ami de l’Époux, que ta joie soit parfaite en entendant sa voix, définitivement et pour toujours !» lança le Pape argentin. 

Derrière l’hommage, l’héritage de Benoît XVI reste bien vivant. Il est même considérable, compte tenu de la richesse théologique, universellement saluée, qu’incarnait Joseph Ratzinger, ses catéchèses et ses nombreux ouvrages. Le pape Ratzinger laisse également une empreinte profonde sur ses interlocteurs par son humilité et sa douceur. Une forme de paradoxe pour un personnage solidement ancré dans la foi et la raison, à la stature intellectuelle brillante tout en cultivant une capacité d'écoute et d'effacement qui impressionnait ses visiteurs.

Pour revenir sur les traces que laissent l'homme et le pontife, nous avons interrogé l’historien et journaliste Christophe Dickès, auteur de l’ouvrage « L’héritage de Benoît XVI » paru aux éditions Tallandier (2017), et qui a eu l’opportunité de le rencontrer en privé en juillet 2014, alors que le Pape émérite vivait dans le monastère Mater Ecclesia dans les jardins du Vatican.