François dénonce l'attaque dans une église catholique d'Istanbul
Antonella Palermo – Cité du Vatican
«J'exprime ma sympathie à la communauté de l'église Sainte-Marie à Istanbul, qui a subi une attaque armée pendant la messe, faisant un mort et plusieurs blessés.», a déclaré gravement François après la prière de l’angélus.
Dans la matinée du dimanche 28 janvier à Istanbul, vers 11h40 heures locales, deux assaillants masqués ont attaqué une église catholique italienne, l’église Sainte-Marie dans le quartier de Sarıyer Büyükdere, en pleine messe, faisant un mort.
Une enquête a été ouverte. Des images télévisées montraient des policiers et une ambulance devant le portail de l'église.
Témoignage du vicaire
Au micro de Radio Vatican - Pope, Mgr Massimiliano Palinuro, vicaire apostolique d’Istanbul et administrateur apostolique de Constantinople fait part de son effroi et revient sur le déroulé du drame.
Peu après l'offertoire, «deux personnes armées sont entrées en tirant de nombreux coups de feu en l'air». Puis il y a eu «la réaction d'un fidèle, qui avait aussi des problèmes de santé mentale et qui a eu le courage de protester contre cette attitude, probablement en réponse à cet acte, ils ont réagi en tuant cette personne».
Les motivations, souligne-t-il, «ne sont pas connues concrètement, elles doivent encore être vérifiées, mais les éléments qui semblent avoir émergé jusqu'à présent suggèrent une attaque à motivation religieuse, une motivation d'intolérance religieuse».
Justice et sécurité pour les chrétiens
«Notre communauté est littéralement choquée», a dénoncé l'évêque. «Bien sûr, c'est un moment de prière, de solidarité avec la communauté catholique de Büyükdere, et c'est un moment de prière pour la personne qui est morte.», avant d’ajouter demander aux autorités que justice soit faite, «Et en même temps, nous demandons plus de sécurité pour que la sécurité des fidèles des communautés chrétiennes qui persévèrent dans la foi, qui avec courage parcourent parfois de très longues distances pour participer à la célébration eucharistique, soit garantie».
Des témoins confus et choqués
Mgr Palinuro ajoute qu'il ne connaissait pas la victime mais qu'«il était bien connu du curé de l'église et de la communauté». Il confirme que «c'était aussi une personne qui avait des problèmes psychologiques, mais, dit-il, c'est peut-être pour cette raison qu'il a été le seul à avoir le courage d'affronter ces terroristes qui avaient envahi l'église; et c'est probablement pour ce geste de courage qu'il a été tué».
Le prélat fournit ces éléments quelques heures seulement après l'événement, soulignant qu'à l'heure actuelle, la dynamique semble être la suivante, «même si les enquêtes sont en cours et que, par conséquent, tout ce que nous recueillons provient de témoins qui étaient présents mais qui, par moments, semblent également un peu confus et choqués».
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