Le Pape encourage l’UNITALSI à poursuivre ses actions dans le silence et la discrétion
Stanislas Kambashi, SJ – Cité du Vatican
La délégation de l’Union nationale italienne pour le transport des malades à Lourdes et dans les sanctuaires internationaux (UNITALSI) était composée de malades, personnes handicapées, bénévoles, brancardiers, familles, personnel soignant, jeunes, prêtres; une variété qui, a souligné François, «témoigne de la beauté d'une Église qui sait accompagner, soigner et annoncer l'Évangile dans une charité laborieuse». Le Pape les a remerciés pour leur engagement dans ce service et les a exhortés à aller à contre-courant d’un monde qui marginalise ceux qui sont considérés comme inutiles, au nom de l’efficacité à tout prix et du bien-être. Il les a particulièrement encouragés à poursuivre ce «précieux service» en se référant, dans son discours, à deux symboles placés dans le logo de l’anniversaires des 120 ans de cette union: «le bâton et les sandales, signes du pèlerin, et la Vierge». Il s’agit à la fois, a indiqué le Saint Père, de garder l’esprit du pèlerinage, animé par l’Évangile et de garder le regard fixé sur la Vierge Marie.
Les pèlerinages dans les sanctuaires mariaux sont des voyages pour la vie et pour la guérison
Le pèlerinage est au cĹ“ur de la mission de l’UNITALSI, a indiqué François, en parlant de la fondation de cette union par Giovanni Battista Tomassi, après avoir expérimenté le réconfort de la prière lors d'un voyage à Lourdes, en France. Le jeune italien était alors atteint d'une arthrite déformante irréversible. Alors qu’il avait imaginé se suicider, il a découvert, étant dans ce lieu marial, le sens profond de son être et la force de sa foi. Aujourd’hui encore, a reconnu le Saint Père, les pèlerinages organisés à Lourdes ou dans d’autres sanctuaires apportent un grand réconfort aux personnes, ils sont «un baume sur les blessures des nombreuses personnes handicapées, malades, âgées ou ayant besoin d'aide». Ce sont, à plusieurs dimensions, des voyages pour la vie, des voyages pour la guérison, qui promeuvent la dignité de toute existence humaine, en particulier celle marquée par la maladie, la fragilité et la souffrance; car, dans les pèlerins, se reflète le visage du Christ, «qui a pris sur lui nos infirmités pour les imprégner de la force de la résurrection».
Travailler dans le silence et la discrétion
Le Pape a souligné d’autres valeurs que porte l’expérience de ce pèlerinage, comme l'accueil, l'hospitalité, la solidarité. Il a aussi apprécié le travail commun qui concrétise les initiatives de l’UNITALSI, effectué à la fois par des personnes en bonne santé et des malades, des personnes âgées et des jeunes, des consacrés et des laïcs. Cette manière de faire devient une image comme celle de l’«hôpital de campagne», de la compassion du Bon Samaritain, «signe vivant d'une Église qui marche ensemble, qui soutient ceux qui n'y arrivent pas et qui ne veut laisser personne de côté», a déclaré François. Il a encouragé ceux qui s’engagent dans cette organisation à poursuivre leurs actions dans le silence et la discrétion, car, face à la souffrance, les mots doivent laisser la place à la proximité et aux gestes de tendresse.
L’UNITALSI, un point de référence en Italie
Après avoir constaté que l’UNITALSI est bien répandue et enracinée dans toute l'Italie, le Saint Père a estimée que cette union «constitue un point de référence pour les familles et les communautés», car elle remplit une fonction de gardienne de la vie en situation de fragilité. Elle accomplit, par ailleurs, dans les faits, avec des exemples et sine glossa, un travail d'évangélisation et d'apostolat. Ce langage, a indiqué François, peut parler à nous tous, car nous aussi cherchons Jésus lorsque nous sommes dans la fragilité. Il a encouragé les membres de cette associations à faire de la parole de Dieu leur nourriture et leur «bâton», afin de les soutenir lorsque la route devient ardue et les forces semblent s'épuiser.
L’effigie de Notre-Dame de Lourdes, en pérégrination en Italie
Le Pape a appelé les membres de l’UNITALSI à avoir confiance en Marie, dont nous allons chercher l’étreinte dans les pèlerinages. Il les a exhorté à continuer à la chercher, en déposant à ses pieds les travaux, les angoisses, les peines de chacun. François a dit sa joie de voir qu’à l’occasion de ses 120 ans, l’union a fait venir en Italie l’effigie de Notre-Dame de Lourdes pour une peregrinatio à travers leurs sections locales, impliquant des milliers de personnes, dans les églises, les hôpitaux, les maisons de repos et de soins, les prisons. À l’approche de Noël, François a encouragé à regarder Marie et à se laisser regarder par elle pour apprendre d’elle à dire «oui» à accueillir sans crainte les projets de Dieu, à prendre soin des plus petits et des plus démunis.
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