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Le Saint-Père, qui souffre depuis samedi dernier d’une grippe accompagnée d’une inflammation des voies respiratoires, n’a malheureusement pas pu prononcer son discours, comme il en a l’habitude lors des audiences. «Désolé, avec ce rhume je ne peux pas trop parler, mais je me sens mieux qu'hier. Merci pour la visite. Ce que j'avais à dire, le père le dira», a dit le Pape aux footballeurs de l’équipe du Celtic Football Club, qu’il a accueilli aujourd’hui au Vatican, au lendemain d’un match de Ligue des Champions contre la Lazio, qui s’est imposée sur un score de 2 buts à 0 face au club de football écossais.

Le bon témoignage vaut mieux que la victoire

Dans son discours consigné, François a estimé que s’il est toujours préférable de gagner un match plutôt que de le perdre, «cela n'est pas le plus important». Ce qui compte, dit le Pape, «c'est l'exemple que l'on donne, dans la victoire comme dans la défaite, sur le terrain comme en dehors», qui incarne des vertus telles que le courage, la persévérance, la générosité et le respect de la dignité d'autrui, qui est un don de Dieu.

Être de bons modèles pour les jeunes Écossais

Fondé en 1887 à Glasgow par des immigrés irlandais à Parkhead, un quartier à l’est de la ville, le Celtic Football Club a été pensé dans le but précis de soulager la pauvreté dans la ville de Glasgow.

Un moment de l'audience de François avec les dirigeants et les joueurs du Celtic Football Club à Glasgow.

«Il s'agissait d'une initiative véritablement caritative, pour le bien des plus pauvres de nos frères et sÅ“urs». Et pourtant, ajoute-t-il, le monde du football a changé depuis: en particulier, «l'empreinte financière du "grand sport" s'est considérablement accrue, au point de risquer parfois de rendre le football intéressant uniquement dans l'intérêt du gain financier». «L'héritage précieux de votre club fait donc peser une grande responsabilité sur vos épaules, vous rappelant que vous devez être de bons modèles, en particulier pour les jeunes», a-t-il fait en outre remarquer.

Le Saint-Père a invité ces footballeurs à être des personnes capables de douceur, des hommes au grand cÅ“ur, capables d'être des gestionnaires avisés des nombreux avantages «dont vous jouissez grâce à votre position sociale privilégiée». «Les normes élevées que vous êtes appelés à atteindre ne concernent pas seulement vos prouesses sportives ou les exigences classiques nécessaires pour exceller, mais aussi votre intégrité personnelle», déclare François, qui dit les porter en prière, «pour que vous continuiez à vous souvenir et à témoigner de tout ce qui fait du football un sport vraiment bon et noble».