Le Pape réitère son appel à un cessez-le-feu à Gaza
C’est par un merci que le Pape François a commencé ses saluts, après la prière de l’angélus, depuis la fenêtre des appartements apostoliques. Merci pour toutes celles et ceux qui ont participé ce vendredi à la journée de jeûne, de prière et de pénitence pour la paix dans le monde. «Ne renonçons pas» a lancé le Saint-Père aux fidèles et aux pèlerins réunis place Saint-Pierre. «Continuons à prier pour l’Ukraine, et aussi pour la grave situation en Palestine et en Israël et pour les autres régions en guerre» a-t-il poursuivi.
Mais c’est bien la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza qui préoccupe le plus en ce moment le Pape. «À Gaza en particulier, qu’on laisse des espaces pour garantir l’aide humanitaire et que les otages soient libérés aussitôt» a-t-il lancé, en référence à l’aide qui n’arrive qu’au compte-goutte dans le sud de la bande de Gaza, par le point de passage de Rafah, à la frontière égyptienne et aux otages israéliens capturés le 7 octobre lors de l’attaque du Hamas contre Israël.
«Que personne n’abandonne la possibilité d’arrêter les armes: que cessent les armes» a insisté François, alors que la diplomatie jusqu’à présent se montre incapable de proposer au moins une pause dans les combats et les bombardements pour permettre l’acheminent correct de l’aide aux civils. Le Pape a évoqué les paroles du père Ibrahim Faltas, vicaire de la Custodie de Terre Sainte, entendue dans un programme télévisée italien: «Cessez le feu! Cessez le feu!». «Nous aussi, avec le père Ibrahim, nous disons: cessez le feu. Arrêtez, frères et sĹ“urs: la guerre est toujours une défaite, toujours, toujours», a-t-il insisté, reprenant les mots qu’il a eu plusieurs fois l’occasion de prononcer ces dernières semaines.
Sur le terrain, l’heure n’est pas à l’accalmie, l’armée israélienne ayant redoublé ce weekend ses bombardements sur Gaza et ayant opéré plusieurs incursions terrestres dans le territoire palestinien.
Pensées pour les victimes d’Acapulco
Dans ses saluts, le Pape François a exprimé sa proximité envers les victimes de l’ouragan Otis qui a dévasté la ville côtière d’Acapulco, au Mexique. «Je prie pour les victimes, pour leurs proches et pour ceux qui ont subi de graves dommages. Que la Vierge de Guadalupe soutienne ses enfants dans l’épreuve.»
Selon un dernier bilan, ce dimanche à la mi-journée, 39 personnes ont perdu la vie. Du point de vue matériel, les dégâts sont considérables dans cette ville touristique. 80% des hôtels ont été endommagés. La ville est toujours privée en partie d’électricité, de réseau téléphonique et de combustibles. Les autorités du Mexique ont déployé pas moins de 17 000 forces de sécurité pour préserver la cité des pillages. Un pont aérien a été mis en place pour accélérer la distribution de l’aide humanitaire.
Cet ouragan, d’une puissance de 5, la plus forte, s’est formé rapidement au large de la ville de près de 800 000 personnes, ne laissant que très peu de temps aux habitants pour protéger leurs biens des vents qui ont soufflé jusqu’à 270 km/h.
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