François invite les oblats bénédictins à être des modèles d'hospitalité
Le charisme des oblats bénédictins peut se résumer d’une certaine manière selon François, dans cette expression de saint Benoît, qui invite à avoir un «cÅ“ur dilaté par l'indicible souveraineté de l'amour», (Prologue de la Règle, n° 49). Et «ce cÅ“ur dilaté caractérise l'esprit bénédictin, qui a innervé la spiritualité du monde occidental, puis s'est répandu sur tous les continents». En effet, le secret de la grande Å“uvre d'évangélisation que «réalise le monachisme bénédictin et à laquelle vous vous consacrez en tant qu'oblats, "offrandes", sur les traces du grand saint abbé», réside dans ce cÅ“ur dilaté a relevé le Saint-Père.
Dans l’approfondissement de sa réflexion, le Pape évoque trois aspects de «l’élargissement du cÅ“ur», que sont: la recherche de Dieu, la passion pour l'Évangile et l'hospitalité
Appelés à rechercher Dieu
La vie bénédictine se caractérise tout d'abord par une recherche constante de Dieu, de sa volonté et des merveilles qu'il opère, a souligné le Souverain pontife. Cette recherche s’effectue dans «la Parole, dont vous vous nourrissez chaque jour dans la Lectio divina». Mais aussi dans la contemplation de la création, en se laissant interpeller par les événements quotidiens, en vivant son travail comme une prière, jusqu'à faire des moyens mêmes de son travail des instruments de bénédiction. Et enfin, a poursuivi François, dans les personnes, les frères et sÅ“urs que la «Providence vous fait rencontrer. En tout cela, vous êtes appelés à rechercher Dieu».
La passion pour l'Évangile
L’autre élément relevé par l’évêque de Rome, est celui de la passion pour l'Évangile. À l'instar des moines, la vie de ceux qui se réfèrent à saint Benoît est «généreuse, pleine, intense». Tout comme les moines, qui se réapproprient les lieux où ils vivent et rythment leurs journées avec assiduité, a suggéré François, «vous êtes appelés à transformer les contextes quotidiens dans lesquels vous vivez, en travaillant comme le levain dans la pâte, avec compétence et responsabilité, et en même temps avec douceur et compassion».
Le zèle né d'une passion pour l'Évangile, aussi est très actuel
Dans un monde globalisé mais fragmenté aujourd’hui, pressé et voué à la consommation, dans des contextes où les racines familiales et sociales semblent parfois presque affectées, le Pape a tenu à préciser qu’il n'y a pas besoin de «chrétiens qui pointent du doigt», mais plutôt de «témoins passionnés qui font rayonner l'Évangile "dans la vie, à travers la vie"».
L’hospitalité, aussi pour les pauvres
Elle reste le troisième trait de la tradition bénédictine. Et saint Benoît lui consacre un chapitre entier (cf. chapitre LIII: L'accueil des hôtes), dans lequel il a souhaité: «Que tous les hôtes qui viennent au monastère soient accueillis comme le Christ, car un jour il dira: "J'ai été hôte et vous m'avez accueilli"». En tant qu'oblats, a souligné François, «votre grand monastère est le monde, la ville, le lieu de travail, et là vous êtes appelés à être des modèles d'hospitalité dans le respect de ceux qui frappent à votre porte et dans la préférence pour les pauvres. Nous en avons besoin aujourd'hui comme l'air». Même si parfois «il semble que notre société étouffe lentement dans les coffres scellés de l'égoïsme, de l'individualisme et de l'indifférence», a-t-il déploré.
Le Pape pour conclure a invité les participants du 5ème Congrès mondial des oblats bénédictins, à «continuer à élargir vos cÅ“urs et à les remettre chaque jour à l'amour de Dieu, en ne cessant jamais de le rechercher, d'en témoigner avec passion et de l'accueillir dans les plus pauvres que la vie vous fait rencontrer».
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