Բéܲ: le pardon, condition fondamentale pour les chrétiens
Marie Duhamel – Cité du Vatican
L’Evangile de ce dimanche parle du pardon. Pierre demande à Jésus: «Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ?» (v. 21). Dans sa catéchèse, le Pape souligne que dans la Bible, sept est un chiffre qui indique l’exhaustivité. Pierre se montre généreux, mais pas encore assez, puisque Jésus l’invite à pardonner «jusqu’à soixante-dix fois sept fois». En d’autres termes, explique François, il l’invite à pardonner «tout et toujours», «sans calculer», «comme Dieu le fait avec nous» et comme, poursuit-il, ceux qui administrent le pardon de Dieu sont appelés à le faire, prêtres ou confesseurs.
Pardonner, c'est témoigner de Dieu
François revient ensuite dans sa catéchèse sur la parabole proposée par Jésus qui parle de ce maître qui lève l'immense dette de son serviteur par compassion ; un serviteur qui lui au contraire n’aura aucune pitié pour un de ses pairs qui lui doit nettement moins d'argent. «Comme pour dire combien se pardonner mutuellement est coûteux !», note François.
Le message de Jésus est «clair», affirme-t-il, «par amour et par gratuité», Dieu pardonne de manière incalculable, au-delà de toute mesure. «Dieu a donné sa vie pour nous et nous ne pouvons en aucun cas compenser sa miséricorde», mais il est en revanche possible, dit François, de l’imiter en pardonnant à notre prochain. «En correspondant à sa gratuité, c'est-à-dire en nous pardonnant les uns aux autres, nous pouvons témoigner de lui, en semant une vie nouvelle autour de nous».
Car en dehors du pardon, juge le Pape, il n'y a pas d'espérance, ni de paix. «Le pardon est l'oxygène qui purifie l'air pollué par la haine, dit François, il est l'antidote qui guérit les poisons du ressentiment, il est le moyen de désamorcer la colère et de guérir tant de maladies du cœur qui contaminent la société».
Rétablir la paix dans son cœur
Le Pape suggère un exercice d’introspection aux fidèles ce dimanche. Ils sont appelés à se demander s’ils croient avoir reçu de Dieu «le don d’un immense pardon» ; s’ils ressentent la joie de savoir que Dieu est toujours prêt à leur pardonner «en cas de chute, même quand les autres ne le font pas, même quand je ne peux pas me pardonner à moi-même» et s’ils savent à leur tour pardonner. À ce titre, François propose un «petit exercice». Il consiste à penser à une personne qui nous a fait du mal et à demander au Seigneur la force de lui pardonner «par amour pour le Seigneur. Frères et sœurs, cela nous fera du bien et rétablira la paix dans nos cœurs».
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