François: la destruction du blé est une offense à Dieu
Jean-Charles Putzolu - Cité du Vatican
«La guerre détruit tout, même le blé», a déploré François juste après la prière de l’Angélus place Saint Pierre dimanche 30 juillet. En évoquant une fois encore l’Ukraine, le Pape a appelé ses «frères» et les autorités de la fédération de Russie à restaurer l’accord sur les exportations de blé en toute sécurité. Détruire le blé, estime François, c’est offenser «car le blé est son don pour nourrir l'humanité, et le cri de millions de frères et sÅ“urs qui souffrent de la faim monte jusqu'au Ciel». «Ne cessons pas de prier pour l'Ukraine martyrisée», a encore dit le Pape.
Journée contre la traite
À l’occasion de cette journée, célébrée chaque 30 juillet, le Souverain pontife s’est arrêté sur le combat contre «le crime qui transforme les personnes en marchandises». La traite des êtres humains est une terrible réalité qui touche indistinctement des femmes, des enfants, parfois très jeunes, ou encore des travailleurs. Trop de personnes «exploitées», qui «vivent dans des conditions inhumaines, qui subissent l'indifférence et le rejet de la société». Dénonçant la large diffusion du trafic des êtres humains, le Saint-Père invoque la bénédiction de Dieu pour ceux qui luttent contre ce phénomène qui touche plusieurs dizaines de millions de personnes et qui peut avoir des formes multiples, du travail forcé à la prostitution, en passant par le trafic d’organes, le mariage forcé ou la gestation pour autrui.
Une pensée pour le Liban
François a adressé également quelques mots à l’intention des Libanais, à quelques jours du troisième anniversaire de l’explosion «dévastatrice» du port de Beyrouth: «Je renouvelle mes prières pour les victimes et leurs familles, qui cherchent la vérité et la justice, et j'espère que la crise complexe au Liban trouvera une solution digne de l'histoire et des valeurs de ce peuple. N'oublions pas que le Liban est aussi un message».
Le 4 août 2020, deux explosions successives dans le port de la capitale libanaise ont fait 215 morts et 6 500 blessés. La déflagration a endommagé des centaines de bâtiments et paralysé l’économie libanaise. Le coût financier de l’accident a dépassé les 4 milliards d’euros, et l’enquête sur les responsabilité piétine toujours.
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