Le Pape redit sa proximité avec l’Inde endeuillée
Adélaïde Patrignani (avec AFP) – Cité du Vatican
«J'assure de mes prières les nombreuses victimes de l'accident de train survenu il y a deux jours en Inde», a déclaré le Saint-Père dimanche 4 juin depuis la fenêtre du Palais apostolique, après avoir prononcé la prière de l’angélus. «Je suis proche des blessés et de leurs familles. Que le Père céleste accueille les âmes des défunts dans son royaume», a-t-il prié.
Samedi déjà, le Pape François avait fait parvenir un télégramme de condoléances au nonce apostolique en Inde, Mgr Leopoldo Girelli, se disant profondément attristé d'apprendre «l'immense perte de vies humaines» causée par cette collision entre trois trains dans l’État d’Odisha, à l’est du pays. Dans ce message, il assure de sa proximité spirituelle toutes les personnes touchées par la tragédie, confiant les âmes des défunts à la miséricorde de Dieu. Le Pape prie également «pour les nombreux blessés et pour les efforts du personnel des services d'urgence», invoquant sur eux «les dons divins de courage et de consolation».
Enquête en cours
Un problème dans le système électronique d'aiguillage a provoqué la catastrophe ferroviaire la plus meurtrière de ces dernières décennies en Inde, a déclaré dimanche le ministre indien des chemins de fer, Ashwini Vaishnaw, tandis que des familles recherchent toujours leurs proches disparus dans la collision qui a fait au moins 288 morts.
«Le coupable et la manière dont l'accident s'est produit seront découverts à l'issue d'une enquête en bonne et due forme», a-t-il ajouté. Selon le Times of India, qui cite un rapport d'enquête préliminaire, une «erreur humaine» de signalisation pourrait avoir causé la collision.
Au moins 288 personnes ont ainsi péri dans le drame et plus de 900 autres ont été blessées. Mais le bilan pourrait être beaucoup plus lourd et atteindre 380 morts, selon le directeur général des services d'incendie de l'État d'Odisha, Sudhanshu Sarangi.
Sur place, l’Église catholique se mobilise, en particulier dans le diocèse de Balasore, à proximité des lieux de l’accident. L'hôpital catholique a fourni des services chirurgicaux et médicaux d'urgence aux blessés, ainsi que de la nourriture et de l'eau. Le directeur, un prêtre, et des religieuses se sont rendus sur place, ils y ont vu un «scénario apocalyptique», selon leur témoignage. Les corps sont «pour la plupart, méconnaissables», raconte également un témoin à l’AFP après plus de vingt-quatre heures d'une chaleur torride.
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