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Regina Cæli: «l’Esprit Saint, un ami vrai qui corrige avec bonté»

Au cours de la prière du Regina cæli dimanche 14 mai place Saint-Pierre, le Pape François est revenu sur l'extrait de l’Évangile de saint Jean où Jésus parle à ses disciples de la venue du Paraclet qui signifie «à la fois consolateur et avocat». Soulignant dans son exhortation ces «deux aspects» de l’Esprit Saint, «sa proximité et son aide contre ceux qui nous accusent», François a relevé que l’Esprit Saint «est un ami vrai qui corrige avec bonté».

Françoise Niamien - Cité du Vatican

En commentant l'Évangile du sixième dimanche de Pâques, François s’est focalisé sur la troisième personne de la Sainte Trinité, celle «que Jésus appelle le Paraclet» (cf. Jn 14, 15-17). «Paraclet est un mot d'origine grecque qui signifie à la fois consolateur et avocat. C'est-à-dire que l'Esprit Saint ne nous laisse pas seuls, il se tient à nos côtés, comme un avocat qui assiste l'accusé en se tenant à ses côtés. Et il nous suggère comment nous défendre face à ceux qui nous accusent», a expliqué le Souverain pontife depuis l’une des fenêtres des appartements pontificaux.

Le Pape a ainsi invité les fidèles à réfléchir «à ces deux aspects » que sont «sa proximité et son aide contre ceux qui nous accusent».

L’Esprit Saint, une proximité aimante

«l'Esprit Saint, dit Jésus, "demeure auprès de vous et il sera en vous" (cf. v. 17). Il ne nous abandonne pas», a commenté François, expliquant la proximité du Paraclet. L'Esprit Saint «veut être avec nous: il n'est pas un hôte de passage qui vient nous rendre une visite de courtoisie», a-t-il rappelé. La troisième personne de la Sainte Trinité est non seulement «un compagnon de vie, une présence stable, un Esprit, et désire habiter dans notre esprit», mais est aussi «patient et reste avec nous même lorsque nous tombons», et ce, précise le Pape «parce qu'il nous aime vraiment: il ne fait pas semblant de nous aimer pour ensuite nous laisser seuls dans les difficultés».

Dans l'épreuve, l’Esprit Saint nous console, en nous apportant le pardon et la force de Dieu a encore rappelé François, soulignant que «quand il nous confronte à nos erreurs et nous corrige, il le fait avec bonté: dans sa voix qui parle au cĹ“ur, il y a toujours le timbre de la tendresse et la chaleur de l'amour».

Toutefois, a ajouté l’évêque de Rome, «l'Esprit Saint est exigeant, parce qu'il est un ami vrai et fidèle, qui ne cache rien, qui suggère ce qu'il faut changer et comment grandir». En dépit de cette exigence, «lorsqu'il nous corrige, il ne nous humilie jamais et ne suscite pas la méfiance; au contraire, il nous transmet la certitude qu'avec Dieu, nous pouvons toujours y arriver. C'est cela sa proximité!», a relevé François.

L’Esprit Saint, une aide

L'Esprit Saint est aussi un «avocat» qui nous défend face à ceux qui nous accusent et face à nous-mêmes, «lorsque nous ne nous aimons pas et ne nous pardonnons pas, jusqu'à nous dire que nous sommes des ratés et des bons à rien; face au monde, qui rejette ceux qui ne correspondent pas à ses schémas et à ses modèles; face au diable, qui est l'"accusateur" et le diviseur par excellence (cf. Ap 12,10) et qui fait tout pour que nous nous sentions incapables et malheureux», a-t-il expliqué.

Face à toutes ces pensées accusatrices, confie François, le Paraclet nous suggère comment répondre, en nous rappelant «les paroles de l'Évangile et nous permet ainsi de répondre au démon accusateur non pas avec nos propres paroles, mais avec celles du Seigneur». L’Esprit Saint, dit François, nous rappelle surtout que Jésus a toujours parlé du Père qui est aux cieux, qu'il nous l'a fait connaître et qu'il nous a révélé son amour pour nous, ses enfants. De ce fait, «si nous invoquons l'Esprit, nous apprenons à accueillir et à nous souvenir de la réalité la plus importante de la vie, qui nous protège des accusations du mal: nous sommes les enfants bien-aimés de Dieu», a encore confié le Souverain pontife.

«Invoquons-nous l'Esprit Saint, le prions-nous souvent? N'oublions pas celui qui est proche de nous, voire en nous! Et puis, écoutons-nous sa voix, aussi bien lorsqu'il nous encourage que lorsqu'il nous corrige? Répondons-nous avec les paroles de Jésus aux accusations du mal, aux "tribunaux" de la vie? Nous souvenons-nous que nous sommes des enfants bien-aimés de Dieu ?», a interrogé François, invitant ensuite à un examen de conscience sur notre relation avec la troisième personne de la Trinité. Le Pape a conclu son exhortation en priant que «Marie nous rende dociles à la voix de l'Esprit Saint et sensibles à sa présence».


 

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14 mai 2023, 11:29

Qu’est-ce que le Regina Coeli?

L’antienne Regina Coeli (ou Regina Caeli) est l’une des quatre antiennes mariales (les autres étant l’Alma Redemptoris mater, l’Ave Regina et le Salve Regina).

C’est le pape Benoît XIV en 1742 qui demanda à cette prière que soit récitée, en remplacement de l’Angélus et debout en signe de victoire sur la mort, pendant le Temps Pascal, c’est-à-dire entre le dimanche de Pâques et la Pentecôte.

Le Regina Coeli, comme l’AngĂ©lus, est rĂ©citĂ© trois fois par jour : Ă  l’aube, Ă  midi, et au coucher du soleil, en signe de consĂ©cration de la journĂ©e Ă  Dieu et Ă  Marie.

Cette antique antienne remonterait, selon une pieuse tradition, au VIème  ou au Xème siècle, tandis que sa diffusion est documentĂ©e depuis la première moitiĂ© du XIIIème siècle, lorsqu’elle est introduite dans le BrĂ©viaire franciscain. Elle se compose de quatre courts versets, chacun desquels se termine par un AllĂ©luia, et c’est la prière que les fidèles adressent Ă  marie, Reine du Ciel, pour se rĂ©jouir avec elle de la rĂ©surrection du Christ.

Le pape François, le 6 avril 2015, prĂ©cisĂ©ment au cours de la rĂ©citation du Regina Coeli au lendemain de Pâques, a conseillĂ© quelle devait ĂŞtre la prĂ©disposition de notre cĹ“ur lorsque cette prière est rĂ©citĂ©e :

« Nous nous adressons Ă  Marie en l’invitant Ă  se rĂ©jouir, car Celui qu’elle a portĂ© en elle est ressuscitĂ© comme il l’avait promis, et nous nous confions Ă  son intercession. En rĂ©alitĂ©, notre joie est le reflet de la joie de Marie, car c’est elle qui a gardĂ© et qui garde avec foi les Ă©vĂ©nements de JĂ©sus. RĂ©citons dont cette prière avec l’émotion des enfants qui sont heureux parce que leur Mère est heureuse&˛Ô˛ú˛ő±č;».