Le Pape invite à vivre la mission comme les disciples d’Emmaüs
Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
«Des cÅ“urs brûlants, des pieds en marche» (cf. Lc 24, 13-35), tel est le thème de ce message où François dessine l’itinéraire des disciples missionnaires. En trois étapes, le récit de l’Évangile de Luc permet de «renouveler notre zèle pour l’évangélisation dans le monde d’aujourd’hui», explique le Pape.
Connaître l’Écriture Sainte
D’abord, les deux disciples ont un cÅ“ur brûlant «tandis qu’il nous expliquait les Écritures». «La Parole de Dieu éclaire et transforme le cÅ“ur dans la mission», rappelle le Souverain Pontife.
Ce passage évangélique montre aussi qu’en tout temps «le Seigneur ressuscité est proche de ses disciples missionnaires, et il marche à leurs côtés, surtout lorsqu’ils se sentent perdus, découragés, effrayés face au mystère d’iniquité qui les entoure et qui veut les étouffer».
Le Pape exprime lui aussi sa «proximité dans le Christ à tous les missionnaires du monde, en particulier à ceux qui traversent une période difficile: chers amis, le Seigneur ressuscité est toujours avec vous et il voit votre générosité et vos sacrifices pour la mission d’évangélisation dans les lieux les plus reculés», écrit-il, avant d’ajouter: «les jours de la vie ne sont pas tous ensoleillés, mais souvenons-nous toujours des paroles du Seigneur Jésus à ses amis avant sa passion: «Dans le monde, vous avez à souffrir, mais courage ! Moi, je suis vainqueur du monde» (Jn 16, 33)».
Après ces encouragements, François revient à la Parole de Dieu en soulignant que «la connaissance de l’Écriture est importante pour la vie du chrétien, et plus encore pour l’annonce du Christ et de son Évangile. Sinon, que transmet-on aux autres si ce n’est ses propres idées et projets? Et un cÅ“ur froid, pourra-t-il jamais faire brûler celui des autres ?», prévient-il.
³¢â€Íֳܳ¦³ó²¹°ù¾±²õ³Ù¾±±ð, «source et sommet de la mission»
Dans un second temps, éclairés par cette Parole qui donne de la sagesse, les yeux des disciples d’Emmaüs s’ouvrent et ils reconnaissent le Seigneur à la fraction du pain. «Jésus dans l’Eucharistie est le sommet et la source de la mission», explique le Pape.
Tout disciple missionnaire, poursuit-il «est appelé à devenir, comme Jésus et en Lui, grâce à l’action de l’Esprit Saint, celui-qui-rompt-le pain et celui-qui-est-pain-rompu pour le monde».
Partager son pain «avec les affamés au nom du Christ est déjà un acte missionnaire chrétien. À plus forte raison, la fraction du Pain eucharistique qui est le Christ Lui-même est l’action missionnaire par excellence, car l’Eucharistie est la source et le sommet de la vie et de la mission de l’Église», ajoute François en faisant référence à son prédécesseur Benoît XVI.
Le Saint-Père invite à demeurer unis au Christ, en particulier grâce à «l’adoration, en restant en silence en présence du Seigneur qui reste avec nous dans l’Eucharistie. En cultivant avec amour cette communion avec le Christ, le disciple missionnaire peut devenir un mystique en action», assure-t-il.
Témoigner de la vie éternelle
Les disciples d’Emmaüs repartent enfin de cette rencontre inattendue «les pieds en marche, avec la joie de raconter le Christ ressuscité». Et François de décrire «la jeunesse éternelle d’une Église toujours en sortie», qui trouve sa source dans l’amour du Seigneur. À l’instar des disciples, «ceux qui ont reconnu le Christ ressuscité dans les Écritures et dans l’Eucharistie, et qui portent son feu dans le cÅ“ur et sa lumière dans les yeux, sont la première et la principale ressource de la mission». Avec une force: «ils peuvent témoigner de la vie qui ne meurt jamais, même dans les situations les plus difficiles et les moments les plus sombres».
Le Saint-Père réaffirme aussi l’urgence de l’évangélisation dans le contexte actuel. «Aujourd’hui plus que jamais, l’humanité blessée par tant d’injustices, de divisions et de guerres, a besoin de la Bonne Nouvelle de la paix et du salut dans le Christ. Je saisis donc cette occasion pour réaffirmer que ‘tous ont le droit de recevoir l’Évangile’», écrit François.
Le rôle des Å’uvres Pontificales Missionnaires
La mission nécessite concrètement «une coopération missionnaire toujours plus étroite de tous ses membres à tous les niveaux», rappelle le Souverain Pontife. «C’est un objectif essentiel du parcours synodal que l’Église est en train d’accomplir avec les mots-clés communion, participation, mission». Cela passe aussi par les Å’uvres Pontificales Missionnaires - nées en France au XIXe siècle et désormais rattachées au dicastère pour l’Évangélisation -, «instrument privilégié pour favoriser cette coopération missionnaire sur le plan spirituel et matériel». «C’est pourquoi la collecte des offrandes de la Journée mondiale des missions est dédiée à l’Œuvre Pontificale de la Propagation de la Foi», fait remarquer François en vue du 22 octobre.
Le Saint-Père termine son message en souhaitant que le témoignage de tout missionnaire soit «un joyeux récit du Christ Seigneur, de sa vie, de sa passion, de sa mort et de sa résurrection, des merveilles que son amour a accomplies dans notre vie».
«Repartons avec des cÅ“urs brûlants, conclut-il, les yeux ouverts, les pieds en marche, pour enflammer d’autres cÅ“urs avec la Parole de Dieu, ouvrir d’autres yeux à Jésus Eucharistie, et inviter tout le monde à marcher ensemble sur le chemin de la paix et du salut que Dieu, dans le Christ, a donnés à l’humanité».
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