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´¡²Ô²µÃ©±ô³Ü²õ: persévérer consiste à «construire le bien chaque jour»

Avant la ±è°ù¾±Ã¨°ù±ð dominicale de l’angélus, le Pape François a commenté l’Évangile du jour depuis la fenêtre du Palais apostolique, offrant une réflexion sur le sens de la persévérance.

Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican

«C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie»: ainsi s’achève l’Évangile de ce 33e dimanche du temps ordinaire. Le Pape François a choisi lors de l’angélus de revenir sur cette affirmation de Jésus, en s’arrêtant plus spécialement sur le mot «persévérance».

Le Seigneur nous donne par cette phrase «un enseignement précieux, à savoir le moyen de sortir de toute cette précarité», sur laquelle la 6e Journée mondiale des pauvres célébrée ce dimanche attire notre attention.

Miser sur ce qui ne s’écroulera pas

Dans persévérance, on entend le mot «sévère», comme un appel à donner avec décision la priorité à «ce qui compte». Souvent, a déploré François, «nous donnons la priorité aux choses que nous faisons, à nos réalisations, à nos traditions religieuses et civiles, à nos symboles sacrés et sociaux. Ces choses sont importantes, mais elles passent». Le Seigneur invite au contraire à «construire ce qui ne s'écroule pas, [à] construire sur sa parole, construire sur l'amour, sur le bien».

La persévérance consiste donc à «construire le bien chaque jour. Persévérer, c'est rester constant dans le bien, surtout lorsque la réalité qui nous entoure nous incite à faire autre chose», a expliqué le Pape, prenant ensuite l’exemple de la prière ou de la distraction.

Comme une ancre dans l’amour divin

Il est alors bon de s’interroger: «suis-je constant, ou est-ce que je vis la foi, la justice et la charité en fonction du moment: si j'en ai envie, je prie, si cela me convient, je suis juste, serviable et obligeant, tandis que si je ne suis pas satisfait, si personne ne me remercie, j'arrête? Est-ce que je m’ennuie? En somme, ma prière et mon service dépendent-ils des circonstances ou d'un cÅ“ur ancré dans le Seigneur?», a demandé le Souverain Pontife aux fidèles venus Place Saint-Pierre pour l’angélus.

La persévérance aide à ne pas craindre «le mal que nous voyons autour de nous, parce que nous restons ancrés dans le bien». Et le Pape de citer Dostoïevski: «ne craignez pas le péché, aimez l’homme même dans le péché, c’est là l’image de l’amour divin, il n’y en a pas de plus grand sur la terre.» (Les Frères Karamazov, II, 6, 3g). La persévérance, a conclu le Saint-Père en s’inspirant de l’auteur russe, «est le reflet de l'amour de Dieu dans le monde, car l'amour de Dieu est fidèle, il est persévérant, il ne change jamais».

Avant cette prière de l’angélus, le Pape François avait célébré la messe en la Basilique Saint-Pierre à l’occasion de la 6e Journée mondiale des pauvres.


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13 novembre 2022, 12:27

L'´¡²Ô²µÃ©±ô³Ü²õ est une ±è°ù¾±Ã¨°ù±ð en mémoire du Mystère de l’Incarnation du Christ, récitée trois fois par jour : à six heures le matin, à midi et le soir vers dix-huit heures, au moment où sonne la cloche de l’´¡²Ô²µÃ©±ô³Ü²õ. Son nom Angelus dérive du premier verset de la ±è°ù¾±Ã¨°ù±ð en latin : Angelus Domini nuntiavit Mariae. Elle consiste en une lecture brève de trois textes simples sur l’Incarnation du Christ, et la récitation de trois «Je vous salue Marie». Cette ±è°ù¾±Ã¨°ù±ð est récitée par le Pape tous les dimanches et les jours de fête à midi place Saint Pierre. Avant de réciter la ±è°ù¾±Ã¨°ù±ð, le Pape prononce un bref discours se référant aux Lectures du jour. Après la ±è°ù¾±Ã¨°ù±ð, il salue les pèlerins.

Entre Pâques et Pentecôte, l’´¡²Ô²µÃ©±ô³Ü²õ cède sa place au Regina Coeli, une ±è°ù¾±Ã¨°ù±ð qui fait mémoire de la résurrection de Jésus Christ, et à la fine de laquelle le Gloria est récité trois fois.