Բéܲ: une è constante, le médicament de la foi
Marie Duhamel – Cité du Vatican
«Le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? (Lc 18,8) ». Dans sa catéchèse, le Pape a commenté cette question inquiète de Jésus, au cœur de la liturgie de ce jour. «C'est une question sérieuse», a dit François. Si le Seigneur venait aujourd’hui sur la terre, «il verrait, malheureusement, tant de guerres, de pauvreté et d'inégalités, et en même temps de grandes réalisations techniques, des moyens modernes et des gens qui courent toujours, qui ne s'arrêtent jamais; mais trouverait-il ceux qui lui consacrent du temps et de l'affection, qui lui réservent la première place?», s’interroge le Pape, invitant chacun à l’introspection, «que trouverait-il en moi ?».
Ne pas laisser l’amour pour Dieu se refroidir
Le Saint-Père note combien aujourd’hui il est récurrent de se concentrer sur des choses «urgentes mais inutiles» ou de s’inquiéter de «réalité secondaires» sans se rendre compte qu’au final «nous négligeons ce qui compte le plus et laissons notre amour pour Dieu se refroidir».
L’Évangile de Luc évoque une parabole racontée par Jésus à ses disciples «sur la nécessité pour eux de toujours prier sans se décourager». Jésus offre là, dit François, «le remède pour réchauffer une foi attiédie», à savoir, la prière. Le Pape y voit «le médicament de la foi, le reconstituant de l'âme» si, note-il, la prière est constante et régulière. François propose deux analogies: une prise de médicaments à heure fixe pour pouvoir guérir, ou une plante qui ne peut se contenter d’être détrempée une seule fois. «Nous ne pouvons pas vivre uniquement des moments forts ou des rencontres intenses de temps en temps» avec le Seigneur et ensuite «entrer en hibernation». Ainsi, la foi s'assèche, explique le Pape.
L’eau quotidienne de la prière
L'eau quotidienne de la prière, autrement dit, un temps consacré à Dieu est nécessaire, estime le Saint-Père, pour qu'Il puisse non seulement entrer dans notre temps, mais aussi déverser en chacun, chaque jour, l'amour, la paix, la joie, la force, l'espérance, et ainsi «nourrir notre foi».
À ceux qui objectent, en expliquant leur manque de temps – «comment pourrais-je prier chaque jour ? Je ne vis pas dans un couvent»- le Pape propose une pratique spirituelle à laquelle recourrait «nos grands-mères», celle des prières dites «jaculatoires». Le nom est un peu désuet, affirme le Pape, mais la substance est bonne. Il s’agit de prières «très courtes, faciles à mémoriser, que nous pouvons répéter souvent dans la journée, au cours de différentes activités, pour rester «en phase» avec le Seigneur». Et le Pape de donner quelques exemples. Au réveil, il suggère de dire: «Seigneur, je te remercie et je t'offre cette journée»; puis, avant une activité, «Viens, Esprit Saint»; et entre une chose et une autre, «Jésus, j'ai confiance en toi et je t'aime».
Prières jaculatoires et lecture de la Parole
«Combien de fois envoyons-nous des «petits messages» aux personnes que nous aimons! Faisons-le aussi avec le Seigneur, afin que le cœur reste connecté avec Lui», demande le Saint-Père, qui appelle à ne pas oublier de «lire ses réponses» dans l'Évangile, «à garder à portée de main et à ouvrir chaque jour, pour recevoir une Parole de vie qui nous est adressée».
«Que la Vierge Marie, fidèle dans l'écoute, nous enseigne l'art de prier toujours, sans se décourager», conclut le Pape.
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