Kazakhstan: le Pape exhorte à inclure les femmes et les jeunes dans la quête de paix mondiale
Francesca Merlo – Cité du Vatican
Lors de la clôture du 7e congrès des chefs des religions mondiales et traditionnelles à Nour-Soultan au Kazakhstan, dans le cadre de son 38e voyage apostolique, le Pape François a remercié les personnes présentes d'être venues de tant de régions différentes du monde.
«Nous avons parcouru cette route ensemble», a-t-il déclaré. Le Saint-Père a ajouté que l'engagement des membres au service du dialogue au cours de la conférence est plus précieux que jamais «alors que les problèmes de la pandémie ont été aggravés par la folie totale de la guerre».
Messagers de la paix et de l'unité
Le Pape a ensuite rappelé sa devise pour la visite, «Messagers de la paix et de l'unité», notant la décision délibérée de mettre le mot messagers au pluriel. «Après les événements du 11 septembre 2001, il était nécessaire de répondre collectivement à l'atmosphère incendiaire que la violence terroriste cherchait à susciter, et qui menaçait de transformer la religion en un motif de conflit», a-t-il déclaré, avant d'ajouter. «Le terrorisme pseudo-religieux, l'extrémisme, le radicalisme et le nationalisme, habillés de vêtements religieux, n'en continuent pas moins d'attiser les craintes et les inquiétudes à l'égard de la religion. En ces jours, il s'est donc avéré providentiel que nous puissions nous réunir une fois de plus, afin de réaffirmer l'essence authentique et inaliénable de la religion.»
Une voix pour ceux qui veulent être entendus
Le Kazakhstan, au cÅ“ur du grand et charnière continent asiatique, était le lieu naturel de notre rencontre, a poursuivi le Pape. «Il existe un lien sain entre la politique et la transcendance, une forme saine de coexistence qui maintient leurs sphères distinctes: distinctes, mais pas confondues ou séparées.»
Le Pape François a souligné que «ceux qui désirent légitimement exprimer leurs croyances doivent être protégés, toujours et partout.»
Il a ajouté que, malheureusement, «de nombreuses personnes sont encore aujourd'hui persécutées et discriminées en raison de leur foi», et qu'au contraire «nous devons faire en sorte que la liberté religieuse ne soit jamais une simple abstraction mais un droit concret.»
L'évêque de Rome a expliqué que c'est pour cette raison que l'Église catholique croit également en l'unité de la famille humaine. L'Église croit que toute «l'humanité ne forme qu'une seule communauté» et «souhaite continuer à le faire, car le chemin du dialogue interreligieux est un chemin partagé vers la paix et pour la paix ; en tant que tel, il est nécessaire et irrévocable.»
Le Pape François a poursuivi en soulignant trois mots de la Déclaration du Congrès.
La paix
Le premier mot est une synthèse de tout, l'expression d'un plaidoyer sincère, le rêve et le but de notre voyage, explique François. «La paix est une nécessité urgente, car, de nos jours, tout conflit militaire ou point chaud de tension et de confrontation aura nécessairement un effet domino néfaste et compromettra sérieusement le système des relations internationales.»
D'autre part, poursuit le Pape, la paix «est plus que l'absence de guerre : elle ne se réduit pas au maintien de l'équilibre des forces entre des forces opposées et ne découle pas non plus d'une domination despotique, mais elle est appelée à juste titre "l'effet de la justice"».
Les femmes et les jeunes
Le Pape a ajouté que «notre quête de la paix doit donc impliquer de plus en plus les femmes», «Les femmes dispensent le soin et la vie au monde: elles sont elles-mêmes un chemin vers la paix».
Il a également souligné l'importance de confier aux femmes des positions et des responsabilités plus importantes, avant d'introduire le troisième et dernier mot: les jeunes.
Le Pape François a souligné que «les jeunes sont des messagers de paix et d'unité, dans le présent et dans l'avenir».
Ce sont eux qui, plus que quiconque, appellent à la paix et au respect de la maison commune qu'est la création, a-t-il ajouté. «Mettons entre les mains des jeunes des possibilités d'éducation, et non des armes de destruction ! Et écoutons-les, sans avoir peur d'être interpellés par leurs questions.»
En conclusion de son discours, le Pape François a demandé à tous les chefs religieux présents au congrès du Kazakhstan d'«être ouverts à demain tout en étant conscients des souffrances d'hier», alors que nous «avançons sur ce chemin, en marchant ensemble sur la terre comme des enfants du ciel, des tisseurs d'espérance et des artisans de la concorde, des hérauts de la paix et de l'unité.»
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