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Claire Riobé - Cité du Vatican

La rencontre, qui a lieu chaque année au Vatican, invitait cette fois les parlementaires à échanger sur le thème de la promotion de la justice et de la paix. Une question d'importance «dans la situation géopolitique actuelle, marquée par les conflits et les divisions qui frappent de nombreuses régions du monde», a rappelé le Pape François.

La politique, lieu de construction d'un monde juste

La justice, a d'abord exprimé François, se définit comme la volonté de donner à chacun ce qui lui revient. Elle «implique, selon la tradition biblique, des actions concrètes visant à promouvoir des relations justes avec Dieu et avec les autres, afin que le bien des individus et de la communauté puisse s’épanouir.» Le Saint-Père a ainsi souligné le rôle essentiel de ces hommes et ces femmes chrétiens engagés dans la sphère publique: «Votre défi est d'Å“uvrer à la sauvegarde et au renforcement de relations justes qui permettent à chaque personne d'être traitée avec le respect qui lui est dû», leur a-t-il demandé.

François a ainsi évoqué les plus vulnérables, qui n'ont souvent pas voix au chapitre et attendent de leurs dirigeants qu'ils les protègent, par des politiques publiques et des lois efficaces. «Faites aussi aux autres tout ce que vous voulez qu’ils vous fassent», les a-t-il invités, en écho au chapitre 7 de l'Évangile selon saint Matthieu. 

La fraternité comme objectif international

La Pape François est ensuite revenu sur la notion-clé de fraternité. «Une société juste ne peut exister sans le lien de la fraternité, c’est-à-dire sans un sens de responsabilité partagée et de préoccupation pour le développement et le bien-être intégral de chaque membre de notre famille humaine», a noté le Souverain pontife.

S'appuyant sur des passages de son encyclique Fratelli Tutti, François a rappelé que la fraternité a pour objectif de développer une communauté mondiale, où les peuples et les nations vivent une «amitié sociale». Mais le monde a pour cela besoin de dirigeants inspirés par un amour fraternel, a demandé le Successeur de Pierre. Il a encouragé les parlementaires à poursuivre leurs efforts aux niveaux national et international, notamment en votant des lois dans un esprit de solidarité.

Renouveller de l'intérieur la vie civile et politique 

Enfin, a conclu François, l'effort pour construire notre avenir commun passe par la recherche constante de la paix. «La paix n’est pas simplement l’absence de la guerre. Le chemin vers une paix durable exige au contraire la coopération, surtout de la part de ceux qui ont le plus de responsabilités, dans la poursuite d’objectifs qui profitent à tous.» Cette paix naît d'un engagement durable en faveur du dialogue mutuel, d'une recherche de la vérité, et de la volonté de faire passer le bien commun avant le gain personnel. «Votre travail en tant que législateurs et responsables politiques est plus important que jamais», a-t-conclu, leur demandant d’être pour le monde des ferments qui renouvellent de l’intérieur la vie civile et politique.