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Linda Bordoni – Cité du Vatican

Le Pape François a de nouveau exprimé sa proximité avec le peuple sri-lankais, assurant se joindre à lui dans la prière. S'exprimant lors de l'angélus du 17 juillet, il a également lancé un appel à toutes les parties engagées dans la recherche d'une solution à la crise, enracinée dans la corruption et la mauvaise gestion économique, qui a privé le peuple de ses besoins fondamentaux et de ses moyens de subsistance et a conduit à un soulèvement populaire: «J'exhorte toutes les parties à rechercher une solution pacifique à la crise actuelle en faveur, notamment des plus pauvres, tout en respectant les droits de tous».

Le Souverain pontife a par ailleurs déclaré se joindre aux chefs religieux du pays «pour implorer tout le monde de s'abstenir de toute forme de violence et d'entamer un processus de dialogue pour le bien commun».

Une crise économique et politique sans précédent

Le président évincé du Sri Lanka a fui à l'étranger mercredi 13 juillet pour échapper au soulèvement populaire qui enfle contre son gouvernement. La démission de Gotabaya Rajapaksa a été acceptée par le Parlement deux jours plus tard, après que des centaines de milliers de manifestants antigouvernementaux sont sortis dans les rues de Colombo et ont occupé sa résidence officielle et ses bureaux.

Le Parlement se réunira à nouveau mercredi 20 juillet pour accepter les candidatures au poste de président. Un vote pour décider du dirigeant du pays devrait avoir lieu mercredi. Le Premier ministre Ranil Wickremesinghe, un allié de Rajapaksa qui est le seul représentant de son parti au Parlement, a prêté serment en tant que président par intérim jusqu'à cette date.

Le mouvement de protestation au Sri Lanka est entré dimanche dans son 100e jour, les manifestants qui ont précipité la chute du président Gotabaya Rajapaksa, jugé responsable de la crise économique catastrophique du pays, braquant désormais leur colère sur son successeur.