´¡²Ô²µÃ©±ô³Ü²õ : soyons riches en compassion et miséricorde
Xavier Sartre – Cité du Vatican
Sur la question de l’héritage que lui pose un homme, relaté dans l’Évangile de Luc de ce dimanche, Jésus va au fond du problème, et en évoque la cause : l’avidité, cette «soif effrénée pour les possessions, le fait de vouloir toujours s’enrichir», définit le Pape à la foule des fidèles réunis place Saint-Pierre. «C’est une maladie qui détruit les gens, car la soif de possession crée une dépendance» précise-t-il, à tel point que l’on devient «esclave» de ce qui, paradoxalement, aurait dû servir à «vivre libre et serein».
C’est aussi une maladie «dangereuse» pour la société car elle provoque «une injustice comme jamais auparavant dans l’histoire, où quelques-uns ont beaucoup et beaucoup ont peu», constate le Saint-Père. Au-delà des inégalités sociales, cette avidité provoque aussi les guerres. Le Pape dénonce alors le commerce des armes, «un scandale auquel on ne doit pas et on ne peut pas se résigner», comme cause profonde de ces conflits.
Ne pas servir deux maîtres
Quelle est notre situation par rapport à cette maladie, s’interroge le Pape. Est-on libre, c’est-à-dire suffisamment détaché des possessions et des richesses, est-on prêt à ne pas sacrifier nos relations avec autrui, la légalité et l’honnêteté sur l’autel de la cupidité ? François souligne que l’argent, les richesses peuvent devenir «un culte», une «idolâtrie». Jésus nous met en garde : on ne peut pas servir deux maîtres, Dieu et l’argent. «Se servir de l’argent, oui, servir l’argent, non : c’est de l’idolâtrie, c’est offenser Dieu» insiste le Pape.
Cela ne veut pas dire que l’on ne peut pas désirer être riche. Mais être riche selon Dieu, autrement dit, riche «en compassion, en miséricorde». La richesse de Dieu «n’appauvrit personne, ne crée pas de querelles et de divisions», elle aime «donner, distribuer, partager», précise le Saint-Père. La vie dépend ainsi de bonnes relations et non de ce que l’on possède. C’est de ce point de vue que la question de l’héritage trouve sa solution : il est sans doute préférable de laisser des gens heureux autour de soi, des bonnes Å“uvres que l’on n’oubliera pas que de l’argent en banque ou des choses matérielles.
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