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Le Pape François depuis la fenêtre des appartements pontificaux, le 1er mai. Le Pape François depuis la fenêtre des appartements pontificaux, le 1er mai. 

Prière du Regina Coeli: «Et nous, voulons-nous aimer Jésus ?»

En ce troisième dimanche de Pâques, le Pape François est revenu sur l'Évangile de Saint Jean où Jésus se manifeste aux disciples sur le bord de la mer de Tibériade et demande à Simon-Pierre s'il l'aime. Le Pape a souligné l'enthousiasme de Pierre à voiloir suivre le Christ par amour.

Olivier Bonnel-Cité du Vatican

En commentant l'Évangile du jour où Jésus est accompagné de ses disciples sur les bords du lac de Tibériade, le Pape François est revenu en particulier sur l'attitude de Simon-Pierre, protagoniste de ce passage relaté par Saint-Jean. «Tout commence lorsqu'il dit aux autres disciples "Je m’en vais à la pêche" » a rappelé le Pape. «Rien d'étrange, il était pêcheur, mais il avait abandonné cette profession depuis qu'il avait laissé ses filets sur la rive de ce même lac pour suivre Jésus. Et maintenant, alors que le Ressuscité attend, Pierre, peut-être un peu découragé, propose aux autres de retourner à sa vie antérieure».

Ils partirent et montèrent dans la barque ; or, cette nuit-là, ils ne prirent rien, relate l'Évangile. «Il peut aussi nous arriver, par fatigue, par déception, peut-être par paresse, d'oublier le Seigneur et de négliger les grands choix que nous avons faits, de nous contenter d'autre chose» a souligné François rappelant par exemple que «nous oublions la prière, nous laissant prendre par nos propres besoins ; nous négligeons la charité, avec l'excuse des urgences quotidiennes». Ce faisant, a t-il poursuivi, «nous nous retrouvons déçus : avec des filets vides, comme Pierre».

Trouver le courage de recommencer

Jésus revient à nouveau sur la rive du lac où il avait choisi Pierre, André, Jacques et Jean et parle avec tendresse à ses disciples, les invitant à jeter à nouveau leurs filets, avec courage. Cette fois-ci les filets regorgent de poissons. «Frères, sÅ“urs, lorsque nos filets sont vides dans la vie, ce n'est pas le moment de s'apitoyer sur notre sort, de s'amuser, de revenir à de vieux passe-temps, a expliqué le Pape, mais c'est le moment de recommencer avec Jésus, de trouver le courage de recommencer, de se mettre en route avec lui».

Quand Simon-Pierre entend de la bouche de Jean que «c'est le Seigneur», il passe un vêtement et se jette à l'eau. Il a besoin «de ce choc» a rappelé François. En nageant vers Jésus, Simon-Pierre effectue «un geste d'amour, car l'amour va au-delà de l'utile, du commode et de ce qui est dû ; l'amour suscite l'étonnement, inspire des élans créatifs et libres».

Jésus veut que nos cÅ“urs se lèvent aussi

«Aujourd'hui nous sommes invités à un nouvel élan, à plonger dans le bien sans avoir peur de perdre quelque chose, sans trop calculer, sans attendre que les autres commencent» a poursuivi le Souverain pontife. Pour aller vers Jésus, il faut en effet se décharger. Et le Pape de demander: «suis-je capable d'un élan de générosité, ou est-ce que je freine l'élan de mon cÅ“ur et me ferme par habitude, par peur ?»

A travers cette page d'Évangile, le Seigneur nous pose aussi cette question: m'aimes-tu? «Parce qu'à Pâques, Jésus veut que nos cÅ“urs se lèvent aussi ; parce que la foi n'est pas une question de connaissance, mais d'amour» a précisé François. Alors que Pierre a cessé de pêcher pour toujours et s'est consacré au service de Dieu et de ses frères et sÅ“urs, au point de donner sa vie ici, où nous sommes maintenant, une seule question demeure: Et nous, voulons-nous aimer Jésus ?

Regina Coeli du 1er mai

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01 mai 2022, 11:22

Qu’est-ce que le Regina Coeli?

L’antienne Regina Coeli (ou Regina Caeli) est l’une des quatre antiennes mariales (les autres étant l’Alma Redemptoris mater, l’Ave Regina et le Salve Regina).

C’est le pape Benoît XIV en 1742 qui demanda à cette prière que soit récitée, en remplacement de l’Angélus et debout en signe de victoire sur la mort, pendant le Temps Pascal, c’est-à-dire entre le dimanche de Pâques et la Pentecôte.

Le Regina Coeli, comme l’Angélus, est récité trois fois par jour : à l’aube, à midi, et au coucher du soleil, en signe de consécration de la journée à Dieu et à Marie.

Cette antique antienne remonterait, selon une pieuse tradition, au VIème  ou au Xème siècle, tandis que sa diffusion est documentée depuis la première moitié du XIIIème siècle, lorsqu’elle est introduite dans le Bréviaire franciscain. Elle se compose de quatre courts versets, chacun desquels se termine par un Alléluia, et c’est la prière que les fidèles adressent à marie, Reine du Ciel, pour se réjouir avec elle de la résurrection du Christ.

Le pape François, le 6 avril 2015, précisément au cours de la récitation du Regina Coeli au lendemain de Pâques, a conseillé quelle devait être la prédisposition de notre cÅ“ur lorsque cette prière est récitée :

« Nous nous adressons à Marie en l’invitant à se réjouir, car Celui qu’elle a porté en elle est ressuscité comme il l’avait promis, et nous nous confions à son intercession. En réalité, notre joie est le reflet de la joie de Marie, car c’est elle qui a gardé et qui garde avec foi les événements de Jésus. Récitons dont cette prière avec l’émotion des enfants qui sont heureux parce que leur Mère est heureuse&²Ô²ú²õ±è;».