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Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican

Dernier jour de rencontre au Vatican pour les membres du groupe Sainte-Marthe, rassemblés depuis mardi 17 mai à l'Académie pontificale des Sciences sociales au Vatican. C'est la première fois depuis trois ans, en raison de la pandémie, que l'alliance de responsables de police, de membres de la société civile, d'évêques et de communautés religieuses ont pu se rencontrer de manière réelle. Les membres de ce groupe engagé dans la lutte contre le trafic d’êtres humains et toute forme d’esclavage moderne, fondé en 2014 lors de la signature d’une déclaration historique en la maison Sainte-Marthe en présence du Pape François, viennent de plus de 30 pays différents.

Tenir compte des défis actuels

Après avoir rappelé la mission de ce groupe, le Souverain Pontife a regretté, lors de l’audience de ce jeudi 19 mai, que «les formes modernes d'esclavage continuent de se répandre, même dans les régions les plus développées du monde». «J'espère que la lutte contre la traite des êtres humains tiendra également davantage compte d'un certain nombre de réalités plus larges, telles que l'utilisation responsable de la technologie et des médias sociaux, et la nécessité d'une vision éthique renouvelée de la vie politique, économique et sociale, axée non pas sur le profit mais sur les personnes», a-t-il souhaité.

François a insisté sur la nécessité de réintégrer les personnes victimes de traite dans leur communauté d’origine, et de les aider «dans le processus de guérison et de récupération de leur estime de soi».

La gratitude de l’Église

La tâche qui incombe au groupe Sainte-Marthe est «ardue», a reconnu le Saint-Père, encourageant toutefois ses membres à «persévérer» afin de «respecter la dignité de chaque personne donnée par Dieu et [de] défendre les droits humains fondamentaux de ceux qui sont trop souvent oubliés et sans voix». «L'Église est toujours reconnaissante pour toute expression de charité fraternelle et d'attention envers tous ceux qui ont été asservis et exploités, car c'est ainsi que la miséricorde de Dieu devient visible et que le tissu social est renforcé et renouvelé», a-t-il assuré.

Le Pape a conclu en exprimant sa gratitude pour l’engagement du groupe «dans ce domaine vital».