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«J'adresse une pensée particulière au peuple du Sri Lanka, notamment aux jeunes qui, ces derniers temps, ont fait entendre leur cri face aux défis et aux problèmes sociaux et économiques du pays», a déclaré le Pape François à la fin de l’audience générale qui s’est déroulée Place Saint-Pierre ce mercredi 11 mai. «Je me joins à ces autorités religieuses pour exhorter toutes les parties à maintenir une attitude pacifique, sans céder à la violence. Je lance un appel à tous ceux qui ont des responsabilités pour qu'ils soient à l'écoute des aspirations de la population et qu'ils veillent au plein respect des droits de l'homme et des libertés civiles», a-t-il demandé dans ce bref appel.

Des mots qui résonnent alors que le Sri Lanka et ses 23 millions d'habitants est sous état d'urgence depuis vendredi dernier, 6 mai. Les militaires ont donc des pouvoirs élargis pour arrêter des suspects. Le gouvernement a également décrété un couvre-feu de deux jours, après l'attaque de manifestants pacifiques par des partisans du pouvoir. Au terme de cette journée de chaos, le premier ministre sri lankais, Mahinda Rajapaksa, a démissionné et son gouvernement a été dissous. Les violences qui ont éclaté lundi ont déjà fait huit morts et plus de 225 blessés dans tout le pays, selon la police. Depuis plusieurs semaines, le Sri Lanka connaît des manifestations quotidiennes contre le gouvernement du président Gotabaya Rajapaksa – le frère de l’ex-Premier ministre -, sur fond de pénuries marquant la plus grave crise économique depuis l'indépendance en 1948.