Attentats en Afghanistan: le Pape condamne une action inhumaine
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Le Pape François a appelé ce dimanche les fidèles à prier pour les victimes de l’attentat terroriste survenu la veille à Kaboul. «Cette action inhumaine a touché tant de jeunes filles alors qu’elles sortaient de l’école», a-t-il déclaré. «Prions pour chacune d’entre elles et pour leurs familles, et que Dieu accorde la paix à l’Afghanistan».
Une voiture piégée a explosé devant l'école Sayed Al-Shuhada, dans l'ouest de la capitale afghane, et deux autres bombes ont été activées au moment où les élèves se précipitaient hors de l’établissement, a indiqué le ministère de l'Intérieur afghan. Les familles ont commencé, ce dimanche, à enterrer les victimes.
Cette attaque, qui a eu lieu dans un quartier de la capitale afghane où vivent essentiellement des chiites hazaras, intervient en cette période de fin de ramadan et alors que les forces étrangères ont initié leur retrait du pays.
Kaboul dénonce une action des talibans
L'attentat n'a pas été revendiqué, mais le président afghan Ashraf Ghani pointe une action des talibans. «Ce groupe de sauvages n'a pas la capacité d'affronter les forces de sécurité sur le champ de bataille, alors il s'attaque de façon barbare à des bâtiments publics et aux écoles de filles», dénonce-t-il dans un communiqué.
Les talibans, qui poursuivent leur combat contre les forces afghanes, ont rejeté ces accusations, précisant qu’ils n’avaient commis aucun attentat à Kaboul depuis février 2020, date à laquelle ils avaient signé un accord avec les États-Unis ouvrant la voie aux pourparlers de paix et au retrait des dernières troupes américaines.
Condamnation de Washington
Le plus haut diplomate américain à Kaboul, Ross Wilson, a qualifié les explosions de samedi «contre des enfants» d'«odieuses et impardonnables». Cette attaque menace l'avenir de l'Afghanistan et «ne peut être tolérée», a-t-il écrit sur Twitter.
Les États-Unis avaient annoncé le retrait des quelques 2.500 soldats américains encore présents en Afghanistan d’ici au 1er mai, une date fixée lors de l'accord signé en février 2020 au Qatar avec les talibans sous la présidence de Donald Trump. Elle a été repoussée, par la nouvelle administration de Joe Biden, au 11 septembre qui marque le 20e anniversaire des attentats de 2001.
Un quartier chiite, cible de nombreuses attaques
Le quartier de Dasht-e-Barchi visé par les attaques ce samedi avait déjà été à plusieurs reprises pris pour cible. Le 24 octobre dernier, un homme s'était fait exploser dans un centre de cours particuliers, faisant 18 mourir personnes dont des étudiants.
En mai 2020, un groupe d'hommes armés avaient attaqué en plein jour une maternité soutenue par Médecins Sans Frontières tuant 25 personnes, dont 16 mères et des nouveau-nés.
(Avec l’AFP)
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